La Nouvelle-Zélande déclare l’état d’urgence après un cyclone sans précédent

INTERNATIONAL - Maisons endommagées, habitants isolés... la Nouvelle-Zélande affronte l’« événement météorologique le plus important survenu durant ce siècle », selon le Premier ministre Chris Hipkins. Des vents violents et d’abondantes précipitations se sont abattues dans la nuit de lundi 13 à mardi 14 février sur l’île du Nord, où vivent plus des trois quarts des cinq millions d’habitants du pays.

Comme vous pouvez le voir sur la vidéo en tête de cet article, les routes ont été totalement coupées par les chutes d’arbres. 225.000 personnes ont été privées d’électricité selon les fournisseurs d’énergie et le gouvernement. « Les conséquences sont importantes et sont généralisées. La gravité et les dégâts que nous constatons n’ont pas été observés depuis une génération. », témoigne le premier ministre. Il a promis 11,5 millions de dollars néo-zélandais (6,8 millions d’euros) pour aider aux réparations.

Selon des médias locaux, des personnes ont dû fuir leur domicile à la nage. Certaines ont dû traverser à pied des rues inondées, d’autres ont été contraintes de s’abriter sur place. « Pendant la nuit, un énorme arbre est tombé devant notre maison, juste à côté de mon [véhicule]. Il a bloqué la route et nous n’avons pas pu partir », a raconté à l’Agence France Presse Bredon Pugh, 53 ans, habitant de Whangamata. « L’eau au niveau de [la] route m’arrivait jusqu’aux tibias », a poursuivi Bredon Pugh, « nous étions sans électricité de 22 heures jusqu’à environ 15 heures et nous n’avions pas internet ».

L’état d’urgence décreté pour la 3e fois de son histoire

Ce cyclone a entraîné des rafales de vent allant jusqu’à 140 km/h, un cumul de précipitations pouvant atteindre 20 cm en 24 heures et des vagues de onze mètres. C’est la troisième fois seulement que la Nouvelle-Zélande déclare l’état d’urgence, après les attentats de Christchurch en 2019 et l’épidémie de Covid en 2020.

Un pompier est porté disparu et un autre se trouve dans un état critique après l’effondrement d’une maison à West Auckland, selon les services d’incendie et de secours. De nouvelles pluies et des vents violents sont attendus le 14 février, venant compliquer les opérations de secours. L’état d’urgence national a été décrété pour sept jours.

La Nouvelle-Zélande est entrée dans une époque de « catastrophes naturelles en cascade, alimentées par le changement climatique », selon Christine Kenney, spécialiste de la réduction des risques à l’université Massey. Auckland et ses 1,6 million d’habitants se remettent à peine des inondations fin janvier qui ont fait quatre morts et contraint des milliers de personnes à quitter leur domicile.

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