En Nouvelle-Zélande, le concours de chasse aux chats pour les enfants bat un record

C’est une hausse de plus de 40 % sur un an. “La compétition controversée, qui permet aux enfants de chasser des chats pour gagner de l’argent, a produit son plus grand butin à ce jour, avec environ 340 félins tués”, annonce The Guardian au lendemain de cette grande battue de l’hiver austral, qui s’est terminée dimanche 30 juin dans la région de Canterbury, dans le centre de l’archipel néo-zélandais.

Il s’agit d’une campagne de chasse annuelle qui vise les animaux sauvages dits “nuisibles” pour l’écosystème : des cerfs, des cochons, des canards, des opossums, des lapins et… des chats, depuis l’année passée – essentiellement des chats “féraux”, nés domestiques mais retournés à l’état sauvage, généralement après un abandon.

Interrogé par le Guardian, l’organisateur de l’événement, Matt Bailey, explique que “la catégorie féline a été créée pour ‘réguler’ les chats féraux, qui menacent la faune indigène et sont porteurs de maladies mettant en danger le bétail des agriculteurs”. À la clé, poursuit l’édition néo-zélandaise du quotidien britannique, une récompense en espèces de 500 dollars néo-zélandais (282 euros) est attribuée au plus grand tueur de chats. Celui qui piège le plus gros matou reçoit pour sa part 1 000 dollars de bonus (565 euros).

Cruauté et violence

Un peu plus de 1 500 personnes ont participé à cet événement cette année, dont près d’un tiers ont moins de 14 ans. Le signe du succès pour Matt Bailey, pour qui “les enfants des régions rurales grandissent dans un environnement où les animaux sont chassés, écorchés, transformés et mangés”.

Une certaine vision de la vie rurale qui n’est pas du goût des propriétaires de chats domestiques ou, plus généralement, des défenseurs de la cause animale, lesquels “affirment que [ce concours] est cruel envers les animaux, qu’il désensibilise les enfants à la violence et met en danger les chats domestiques”.

Pour autant, poursuit le Guardian, “les chasseurs et les groupes de défense des droits des animaux ont un point commun : demander que l’on mette davantage l’accent sur la responsabilité des propriétaires de chats”. Le journal cite l’Animal Justice Party, une organisation qui estime que d’autres méthodes de gestion des populations de chats devraient être étudiées, notamment des programmes de capture et de stérilisation.

[...] Lire la suite sur Courrier international

Sur le même sujet :