Une nouvelle Constitution en RDC? Pour l'opposition, Félix Tshisekedi a franchi le Rubicon

Le président Félix Tshisekedi ne s'est pas déclaré contre une éventuelle révision de la Constitution près de cinq mois après les élections générales et à quatre ans de la fin du deuxième et dernier mandat du président. Lors de sa tournée européenne qui l’a conduit en Allemagne, en France et en Belgique auprès des décideurs et de la diaspora, le président congolais a annoncé la mise en place d’une commission qui devrait réfléchir sur une nouvelle Constitution. Une annonce qui inquiète l’opposition et la société civile.

Avec notre correspondant à Kinshasa, Pascal Mulegwa

Interroge par des membres de la diaspora à Bruxelles sur une éventuelle modification de la Constitution, le président n'a pas fermé la porte et a déclaré vouloir une Constitution « digne de notre pays ». L’opposition craint déjà que le président puisse ramener à zéro le compteur de ses mandats.

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Jean-Claude Katende de l’Association africaine de défense des droits de l’homme (Asadho), estime que par cette annonce le président a franchi le Rubicon. « Même au milieu de l’union sacrée, il y en a plusieurs qui n’accepteront pas que le nombre de mandats soit changé, que la durée du mandat et le mode de désignation du président change. Ouvrir cette porte donnerait de la légitimité à toute personne qui recourrait même aux moyens non légitimes pour défendre la Constitution »


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