En Nouvelle-Calédonie, Emmanuel Macron “veut l’apaisement à tout prix”

Voilà un déplacement surprise “rentabilisé au maximum”, observe Le Soir. La “visite éclair” d’Emmanuel Macron, jeudi 23 mai, en Nouvelle-Calédonie, après plus d’une semaine d’émeutes qui ont fait six morts, aura duré “une journée à peine”, mais son agenda était “rempli à ras bord”.

Sans toutefois parvenir à mettre tout le monde autour d’une même table, le président de la République “a réussi à voir toutes les parties, des loyalistes modérés aux radicaux en passant par les indépendantistes”, rapporte le journal belge.

“Même ceux accusés d’avoir soutenu les émeutes”, note pour sa part Le Temps.

Trois négociateurs désignés

Emmanuel Macron était venu dans l’archipel du Pacifique pour “tenter de pacifier” et “mettre fin à la crise la plus grave qu’ait connue la colonie depuis quarante ans”, contextualise El País.

Livrant ses conclusions très tard dans la nuit australe avant de quitter “ce territoire français à l’autre bout du monde”, il a assuré qu’il espérait bien que tous les participants au débat appellent à lever les barrages et au retour “à l’ordre et au calme” dans les heures suivant sa prise de parole, relate Le Temps, qui voit là “une priorité absolue et une condition sine qua non pour lever l’état d’urgence imposé depuis le 15 mai”.

Le chef de l’État a déclaré qu’il s’engageait dans le contexte actuel à ne pas faire passer “en force” la réforme du corps électoral donnant le droit de vote aux élections locales à tous les Français résidant sur place depuis plus de dix ans – “celle-là même qui a mis le feu aux poudres”, rappelle le quotidien suisse. Et il a donné environ un mois aux responsables politiques locaux pour montrer leur capacité à s’entendre sur un accord politique global, qu’il souhaite voir soumis au vote des Calédoniens.

De quoi faire dire au Soir qu’“Emmanuel Macron veut à tout prix l’apaisement”. “[Il] fait le pari qu’une mission administrative pourra dénouer l’écheveau dans les prochaines semaines. Trois hauts fonctionnaires, sans étiquette politique marquée, ont été désignés pour tenter de négocier un accord entre indépendantiste et loyalistes.”

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