Nouvelle-Calédonie : un archipel vulnérable aux cyberattaques

Atterrage du câble sous-marin Gondwana-2 à Nouville, en Nouvelle-Calédonie, en 2022.  - Credit:OPT-NC
Atterrage du câble sous-marin Gondwana-2 à Nouville, en Nouvelle-Calédonie, en 2022. - Credit:OPT-NC

La Nouvelle-Calédonie, déjà plongée dans le chaos par des mouvements d'émeutes, a été la cible mardi 21 mai d'une cyberattaque. « Des millions d'e-mails ont été envoyés de manière simultanée sur une adresse mail qui avait pour objet de saturer le réseau et de le rendre inopérant », a expliqué Christopher Gygès, membre du gouvernement calédonien. L'attaque a été stoppée en quelques heures et n'aurait pas provoqué de dégâts notables, en dehors de son impact psychologique.

La cyberattaque aurait émané de serveurs russes, selon le gouvernement calédonien. Cela n'indique pas forcément une implication de Moscou, les cybermercenaires russes étant employés dans le monde entier, notamment par les autorités chinoises. La Chine est pointée du doigt dans les tentatives de déstabilisation de la Nouvelle-Calédonie, tout comme la Turquie via ses relais en Azerbaïdjan. Les suspects ne manquent pas… Et les adversaires de la France non plus, dans cette région Pacifique aux archipels disputés.

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Coup de semonce

Si l'ampleur de la cyberattaque a été jugée « inédite » par les autorités locales, le mode d'action ne figure pas parmi les plus redoutés, à l'inverse des attaques par déni de service distribué (DDoS) par exemple. L'attaque n'a pas particulièrement ciblé d'installations vitales, comme les hôpitaux et les dispensaires, ou les infrastructures énergétiques. Il s'agirait donc plus d'un coup de semonce à la veille de la [...] Lire la suite