"Nouvelle École": que vaut la première compétition rap de Netflix?

Les rappeurs SCH (à droite), Shay (au centre) et Niska (à gauche) sont les trois jurés de la compétition rap de Netflix
Les rappeurs SCH (à droite), Shay (au centre) et Niska (à gauche) sont les trois jurés de la compétition rap de Netflix

La Nouvelle Star à la sauce rap. Après plusieurs mois d'attente, la plateforme de streaming vidéo a dévoilé ce jeudi 9 juin les quatre premiers épisodes de sa nouvelle compétition musicale 100% hip-hop intitulée Nouvelle École.

Adaptation de l'émission américaine Rhythm+Flow, ce concours est porté par les pointures du rap francophone SCH, Shay et Niska. Ces trois jurés ont pour objectif de dénicher, au sein de leurs villes d'origine (Marseille, Bruxelles et Paris), la perle rare qui remportera la compétition et le jackpot de 100.000 euros à la clé.

Auditions à la chaîne

Dès les deux premiers épisodes, plus d'une dizaine de candidats se présentent devant SCH, Shay et Niska lors de sessions de casting individuelles assez originales, organisées tantôt dans un parking à Bruxelles, dans une villa de luxe à Marseille ou encore en plein cœur d'une cité d'Ile-de-France.

Le temps d'un freestyle, le participant doit convaincre son juré de le sélectionner pour la suite de la compétition, sur scène à Paris. À chaque audition, SCH, Shay et Niska sont accompagnés et conseillés par un invité de renom: Jul, Isha, Gradur, Guy2Bezbar, Ninho (par FaceTime) ou Soso Maness.

Rythme répétitif

Si l'on comprend l'intérêt scénaristique de disséminer les auditions dans plusieurs lieux emblématiques de chaque ville, à mesure que les prestations s'enchaînent, le côté répétitif du format pèse pourtant sur le rythme et la dynamique du programme dans son ensemble.

D'autant plus que les jurés envoient assez facilement à Paris une grande majorité des candidats qu'ils auditionnent. Outre Niska qui se montre plus exigeant, SCH et Shay distillent des critiques assez neutres lorsqu'ils renvoient les candidats sur le banc de touche, ce qui laisse sur le spectateur sur sa faim.

"Cette position de jury, c'est quelque chose qui fait peur. De devoir dire non à quelqu'un, c'est dur", justifie Shay au micro de BFMTV.

Et puis si le programme a le mérite de mettre en avant la richesse du rap et sa culture, on regrette un peu la qualité inégale des candidats présélectionnés par Netflix.

Certains rappeurs totalement amateurs se retrouvent face à des artistes déjà connus par le public rap depuis plusieurs années. Entre deux prestations, SCH confie par exemple, qu'il avait tenté, bien avant l'émission, de signer l'une des candidates de l'équipe de Niska, Leys, sur son label.

La compétition s'amorce sur scène

Une fois les premières sélections réalisées, les jurés se retrouvent, dans le troisième épisode, à Paris pour auditionner en public leurs vingts talents. À l'instar de l'épreuve du feu dans Nouvelle Star, sur M6, les artistes en devenir se produisent sur scène les uns après les autres et sont directement jugés.

La compétition démarre alors réellement. On découvre alors SCH, Shay et Niska complices, qui plaisantent entre chaque prestation et n'hésitent pas à défendre bec et ongles leurs protégés et leur ville et se risquent cette fois à des critiques plus acerbes.

"Rien de bien méchant", précise néanmoins Niska au micro de BFMTV. "C'était pour l'émission mais en vrai entre nous on était assez solidaire. On voulait vraiment choisir quelqu'un qui le méritait."

À l'issue de cette épreuve, puis de celle des freestyles présentée lors du quatrième épisode, seuls 10 candidats sont retenus pour les prochaines étapes de la compétition. Une suite qui s'annonce déjà rude avec au programme, des battles, l'écriture d'un morceau et la réalisation d'un clip.

Trois nouveaux épisodes seront disponibles sur Netflix le jeudi 16 juin. Pour connaître le nom de celle ou celui qui remportera les 100.000 euros il faudra néanmoins être patient: la finale sera mise en ligne le jeudi 23 juin sur la plateforme.

Article original publié sur BFMTV.com