« Nouveau Front populaire » : « Une trahison des valeurs de la gauche »

Le président de La France insoumise Manuel Bompard lors d'une conférence de presse du Nouveau Front populaire à la Maison de la Chimie, à Paris, le 14 juin 2024.  - Credit:Firas Abdullah/Abaca
Le président de La France insoumise Manuel Bompard lors d'une conférence de presse du Nouveau Front populaire à la Maison de la Chimie, à Paris, le 14 juin 2024. - Credit:Firas Abdullah/Abaca

« Quand on enferme la vérité sous terre, elle s'y amasse, elle y prend une force telle d'explosion que, le jour où elle éclate, elle fait tout sauter avec elle. On verra bien si l'on ne vient pas de préparer, pour plus tard, le plus retentissant des désastres. » (Émile Zola, « J'accuse »).

Le péril est là ! Mais contrairement à ce que l'on voudrait essayer de nous faire croire, c'est bien un péril aux formes multiples auquel nous faisons face. Ne pas le voir, ne pas le dire, serait catastrophique pour l'avenir même de notre démocratie et du socle républicain, bien au-delà de cette élection législative décidée par un président de la République « pompier pyromane ».

Refuser l'assignation à résidence identitaire

Le péril, c'est d'abord celui de voir, au soir du 7 juillet, l'extrême droite et sa cohorte de complotistes, xénophobes, antivax et climatosceptiques gagner ces élections. Celles et ceux qui n'ont que la haine comme seule boussole et que j'ai toujours combattus avec force. Mais j'affirme, avec colère, que ce qui se joue aussi, c'est bien la racialisation de l'espace social, théorisée, revendiquée et instrumentalisée par l'extrême gauche !

Depuis des semaines, la question n'est pas la place des juifs ou des musulmans, mais l'avenir même de notre pacte républicain, celui-là même qui nous permet de vivre ensemble. En cela, la plateforme commune signée par toute la gauche est une catastrophe, car elle valide la stratégie de LFI. Par l'accord passé, les sociau [...] Lire la suite