Les nourritures spatiales, la grande peur du Montana et les Kurdes de Google Translate

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Ce n’est pas le tout d’aller dans l’espace. Mais qu’est-ce qu’on y mange ? La Nasa travaille si sérieusement aux prochains voyages interstellaires qu’elle a lancé, en 2021, le Deep Space Food Challenge, un concours des meilleures idées pour assurer, au moins en partie, la sustentation des astronautes durant des périples de trois ans. La MIT Technology Review nous raconte que sur les 200 entreprises en lice au départ, onze seulement, dont huit équipes américaines et trois internationales, ont atteint la phase deux, leur ouvrant une subvention de 20 000 dollars et l’attention soutenue de la direction de l’agence spatiale.

L’une des start-up finalistes, l’Air Company, située à New York, se dit capable de transformer en nourriture… le gaz carbonique issu de la respiration des astronautes. Ce C02, tout simplement mélangé à de l’eau et soumis à un courant électrique, produit un alcool qui, additionné d’une levure, devient une protéine tout à fait comestible et nutritive. Une sorte de boisson protéinée proche du seitan, un substitut végan à la viande. Pas mauvais du tout, paraît-il.

Une autre entreprise, la bien nommée Interstellar Lab, établie en Floride, propose des genres de viviers potagers de la taille de gros grille-pain dotés de leurs propres réserves d’eau, où poussent des légumes et des champignons en vase clos. Ces écosystèmes miniatures nécessitent de trois à quatre heures de jardinage par semaine dans le vaisseau spatial. On peut aussi y élever des mouches soldats noires, dont les larves sont déjà utilisées sur Terre pour l’alimentation animale…

Parano et grands espaces

Est-ce le souvenir du passage de ce ballon espion chinois, en février dernier, dans le ciel immense du Montana ? Cet État peuplé d’à peine un million d’humains et d’une grande quantité de grizzlys et de bisons s’illustre en ce moment par sa parano en tentant d’interdire à ses services publics et à ses fournisseurs privés l’usage non seulement de TikTok mais aussi de Telegram, du site d’achat en ligne Temu et du réseau WeChat, au motif que ces plateformes sont dirigées par “des adversaires étrangers”. The Verge rappelle que, certes, TikTok, Temu et WeChat sont au départ des sociétés chinoises et que leur usage des données des utilisateurs est sujet à caution dans le cas de TikTok. Mais Telegram ? La messagerie, qui siège aujourd’hui dans les îles Vierges britanniques, a bien été fondée par deux Russes, mais en déduire que le Kremlin suit les conversations en direct relève de l’absurde.

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