Nord: une septuagénaire poursuivie pour homicide sur conjoint s'est "vraisemblablement" suicidée

Policiers. (Photo d'illustration) - DENIS CHARLET
Policiers. (Photo d'illustration) - DENIS CHARLET

La septuagénaire mise en examen mi-décembre pour homicide par conjoint à Hazebrouck, dans le Pas-de-Calais, après avoir tenté de se donner la mort au côté de son époux, est morte samedi, "vraisemblablement" par suicide, a-t-on appris ce lundi auprès du parquet.

Le 15 décembre, cette femme de 76 ans avait été retrouvée inconsciente à son domicile auprès du corps de son mari de 81 ans, et avait été immédiatement hospitalisée.

"Plusieurs jours après, après sa sortie de l'hôpital", elle avait été placée en garde à vue et mise en examen le 23 décembre, "les résultats de l'autopsie laissant suspecter que monsieur n'avait pas été en capacité de s'ouvrir lui même les veines, en raison de sa grande fragilité et faible motricité", a rappelé ce lundi le procureur de la République de Dunkerque, Sébastien Piève.

Une nouvelle enquête ouverte

L'une des principales hypothèses, retenue par les enquêteurs, "était qu'en raison des grandes difficultés que ce couple éprouvait, du fait de leur grand âge, (...) madame ait donné la mort ou aidé monsieur a se donner la mort et qu'ensuite elle ait tenté elle-même de se suicider. Cette tentative ayant échoué, elle aurait accompli une nouvelle tentative ce week-end et en est décédée", a-t-il détaillé.

Si sa mort fait l'objet d'un nouvelle enquête, "en recherches des causes de la mort", "il va aboutir à une extinction de l'action publique" dans l'enquête pour homicide, a-t-il précisé.

"Quelle honte!"

Ce lundi, la Voix du Nord a relayé l'émotion d'un des petits-enfants du couple, qui s'est dit "outré de la tournure des choses", alors que ses grands-parents avaient selon lui fait le "choix de partir ensemble (...) choix commun préparé et acté depuis des années". "Dormir en cellule à 76 ans ! (...) Quelle honte!", a-t-il notamment écrit sur la page Facebook du quotidien.

Pour Sébastien Piève, "tout ce qui a pu être fait par les policiers a été fait de manière mesurée, dans des temps relativement courts et avec beaucoup de précautions, notamment médicales", les médecins n'ayant "pas considéré que son état était incompatible avec une mesure de garde à vue".

"Dans le cadre d'une enquête criminelle, c'est la procédure" et "il était important d'entendre la version de cette femme", dont la garde à vue n'a "pas été prolongée" et qui est ressortie du cabinet de la juge d'instruction "libre, sous contrôle judiciaire", a-t-il souligné.

Article original publié sur BFMTV.com