No(s) Dames – Quand les femmes meurent à l’opéra

Les artistes sont en concert au Trianon le 11 avril.  - Credit:Julien BENHAMOU
Les artistes sont en concert au Trianon le 11 avril. - Credit:Julien BENHAMOU

Carmen : poignardée ; Violetta : morte de maladie et d'épuisement ; Norma : brûlée vive… Voici un (petit) échantillon des destins réservés aux héroïnes de l'opéra. « Depuis toujours j'aime la musique romantique, et notamment le rôle de Carmen », raconte le contre-ténor Théophile Alexandre, à l'origine du projet NO(S) DAMES, sous-titré « Hommage dégenré aux héroïnes d'opéra. « Mais quand je m'y suis attardé, je me suis rendu compte de cette fatalité qui était réservée aux femmes à l'opéra, et j'ai fait un décompte assez malheureux du sort de ces héroïnes. Avec ma compagnie Up to the Moon, on a donc confié à un homme l'interprétation de ces airs et à des femmes la direction musicale. »

L'homme, c'est donc le chanteur Théophile Alexandre, et pour la direction musicale, c'est le quatuor à cordes féminin Zaïde – Charlotte Maclet (violon 1), Leslie Boulin Raulet (violon 2), Sarah Chenaf (alto), Juliette Salmona (violoncelle) – qui est approché. « On a déjà été séduites par la voix de Théophile et le thème traité nous a très rapidement passionnées. En tant que quatuor de femmes, on était très investies et touchées par la question, explique Sarah Chenaf. Comme tout passionné, on a toujours vu ça comme quelque chose de tellement beau… Le féminicide est enrobé comme un bonbon par toute cette musique. Ces quatre siècles d'opéra où on a normalisé les violences faites aux femmes, c'est quelque chose qui nous a immédiatement interpellées. »

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