Niger : les militaires au pouvoir demandent un dialogue avec la Cedeao

La junte militaire qui s'est emparée du pouvoir à Niamey a annoncé dimanche la fermeture de l'espace aérien du Niger (photo d'illustration).  - Credit:Djibo Issifou / dpa / Djibo Issifou/dpa
La junte militaire qui s'est emparée du pouvoir à Niamey a annoncé dimanche la fermeture de l'espace aérien du Niger (photo d'illustration). - Credit:Djibo Issifou / dpa / Djibo Issifou/dpa

Les militaires auteurs du coup d'État au Niger ont demandé à la délégation de la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (Cedeao) de « revenir » à Niamey, a affirmé lundi le Premier ministre nigérien, Ouhoumoudou Mahamadou, lors d'une interview accordée à la chaîne TV5 Monde. « La junte a demandé à la délégation de la Cedeao de revenir », ses membres « seront à Niamey probablement aujourd'hui (lundi) ou demain », a-t-il déclaré.

La délégation de la Cedeao arrivée jeudi soir à Niamey pour trouver une sortie de crise était repartie quelques heures plus tard, sans avoir rencontré ni le chef des militaires au pouvoir, le général Abdourahamane Tchiani, ni le président renversé, Mohamed Bazoum. Le lendemain de l'expiration de l'ultimatum posé par la Cedeao aux militaires au pouvoir pour rétablir l'ordre constitutionnel (avant dimanche, 23 heures GMT), l'organisation ouest-africaine, qui avait menacé d'utiliser la « force », a annoncé que ses dirigeants se réuniront, jeudi 10 août, à Abuja, au Nigeria, pour un « sommet extraordinaire ».

De son côté, Washington assure qu'il est encore possible de mettre fin par la diplomatie au coup d'État au Niger, a déclaré lundi un porte-parole de la diplomatie américaine. « C'est encore possible. Nous pensons que la junte doit se retirer et permettre au président (Mohamed) Bazoum de reprendre ses fonctions », a dit à la presse à Matthew Miller, porte-parole du département d'État.

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