Nice: mauvais résultats, tensions entre joueurs... le vestiaire des Aiglons se fissure dans le sprint final

Le vestiaire niçois est resté assez mutique après le nouveau revers de l'OGC Nice ce week-end en championnat. Les Aiglons s'enlisent dans la crise après une quatrième défaite en cinq matchs. Certains joueurs remettent en questions les choix de Francesco Farioli même si les cadres lui accordent toujours leur soutien tout comme les dirigeants.

Le vestiaire s'est, en revanche, largement fissuré et ce n'est un secret pour personne. Dante et Marcin Bulka ont évoqué ces fractures en zone mixte après la défaite face au FC Nantes ce dimanche (1-2). "Je ne comprends pas certaines attitudes dans l’équipe sur ce premier but. On va parler dans le vestiaire, pas devant les caméras", a fustigé le gardien niçois.

"Certains n'avaient pas envie"

Marcin Bulka est même allé plus loin en zone mixte après le match: "Je ne sais pas si c’est collectif. Je peux plutôt dire que c’est individuel. Chacun doit se regarder dans les yeux, seul, et se poser les questions et répondre soit-même s’il a envie ou pas. Aujourd’hui ça se voyait un peu que certains n’avaient pas envie en première mi-temps."

Le capitaine niçois n'y est pas allé de main morte non plus au micro de Prime Video: "Vous (les médias) mettez certains joueurs très haut, c’est dans des moments comme ça que les joueurs qui veulent aller au très haut niveau doivent aider le coach."

Boga, Lotomba, Todibo et Moffi dans le viseur

Des déclarations qui semblent notamment viser Jérémie Boga, arrivé contre 18 millions d’euros l’été dernier et dont le rendement n’est pas à la hauteur. Malgré son penalty, l’implication de Terem Moffi pose aussi question. De moins en moins impliqué dans le jeu et le pressing, ses retards à certaines causeries cette saison agacent.

Les défenseurs Jordan Lotomba et Jean-Clair Todibo, auteur d’une nouvelle prestation très loin de ses performances de la première partie de saison, semblent aussi visés. Ce dernier est sans doute perturbé par un été qui s’annonce crucial pour sa carrière. Si ses chances de participer à l’Euro avec les Bleus se sont réduites, celles d’un départ au mercato semblent inévitable.

Privé pour cette rencontre de Thuram et Rosario, suspendus, ainsi que de Ndayishimiye et Sanson (blessés), Francesco Farioli n’a pas reconnu son équipe en première période. Il l’a considère comme la pire depuis sa prise de fonction. Néanmoins, le technicien italien veut garder le cap : "Il reste sept matchs à jouer. Le classement est très serré. On a perdu des points sur Lille, Monaco et Brest. Mais la course à l'Europe reste encore très ouverte pour les équipes qui sont devant, pour celles qui sont derrière et nous qui sommes au milieu de ce mini championnat dans le championnat. Maintenant, on va prendre match après match. Il reste sept finales." La prochaine sur la pelouse de Reims (9e) dimanche prochain, quatre points séparent les deux équipes.

S’il n’arrive pas à redonner vie à son équipe qui vient d’enregistrer à peine quatre points sur 35 possibles, Francesco Farioli est soutenu publiquement par Dante : "Il s’est vite adapté à la Ligue 1, la Ligue 1 s’est vite adaptée à son équipe, son modèle de jeu et sa philosophie. Il sait qu’il doit un peu changer, c’est quelqu’un de très ouvert." S’adapter et se réinventer pour ne pas tout perdre sur les dernières journées : "Il faut oublier la première partie de saison, elle est loin derrière," conclut le capitaine Dante qui a pour mission cette semaine de recoller les morceaux d’un vestiaire fissuré.

Article original publié sur RMC Sport