Gaza: le conseiller de Joe Biden affirme qu'un "terrain d'entente" a été trouvé par les négociateurs pour une nouvelle trêve

Le cabinet de guerre israélien avait donné son aval samedi 24 février à la poursuite des discussions en vue d'une nouvelle trêve à Gaza, où la situation humanitaire ne cesse d'empirer.

Les négociateurs de pays clés à l'accord qui permettrait de parvenir à une trêve à Gaza contre la libération des otages ont trouvé lors de leurs récentes discussions à Paris un "terrain d'entente", a déclaré ce dimanche 25 février Jake Sullivan, le conseiller du président américain Joe Biden.

"Il est vrai que les représentants d'Israël, des États-Unis, de l'Égypte et du Qatar se sont rencontrés à Paris et sont parvenus à un terrain d'entente entre eux quatre à propos des contours" d'un possible accord sur la libération des otages et "d'un cessez-le-feu temporaire", a indiqué sur CNN le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche.

La situation humanitaire ne cesse d'empirer dans la bande de Gaza assiégée où 2,2 millions de personnes, soit l'immense majorité de la population, sont menacées d'une "famine de masse", selon l'ONU.

Un projet en discussions déjà fin janvier

Le cabinet de guerre israélien a donné son aval samedi à la poursuite des discussions en vue d'une nouvelle trêve à Gaza, selon des médias locaux.

Le chef du Mossad David Barnea s'est rendu vendredi dans la capitale française à la tête d'une délégation israélienne pour un suivi sur un projet de trêve dont il avait discuté fin janvier avec ses homologues américain et égyptien et le Premier ministre du Qatar.

Pour conclure un accord, Israël pose comme condition préalable "la libération de tous les otages, à commencer par toutes les femmes", selon le conseiller à la sécurité nationale de Benjamin Netanyahu, Tzachi Hanegbi. "Un tel accord ne signifie pas la fin de la guerre", a prévenu ce proche du Premier ministre sur la chaîne N12.

Le Hamas réclame, lui, un "cessez-le-feu complet" et le retrait des troupes israéliennes de Gaza.

D'après une source du mouvement islamiste, le plan discuté en janvier prévoyait une pause de six semaines et la libération de 200 à 300 prisonniers palestiniens en échange de 35 à 40 otages.

Une première trêve fin novembre

Fin novembre, une première trêve d'une semaine négociée sous l'égide du Qatar, de l'Egypte et des Etats-Unis avait permis les libérations de plus d'une centaine d'otages entre les mains du Hamas et de 240 palestiniens écroués en Israël.

La guerre a été déclenchée le 7 octobre par une attaque sans précédent en Israël de commandos du Hamas depuis Gaza, qui a entraîné la mort de plus de 1.160 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP à partir de données officielles israéliennes.

Le Hamas et ses alliés avaient enlevé ce jour-là 250 personnes, dont 130 sont toujours entre les mains du mouvement islamiste et de ses alliés, selon les autorités israéliennes.

Article original publié sur BFMTV.com

VIDÉO - Feu vert à la poursuite des discussions sur une trêve à Gaza, menacée par la famine