"Nous n'en pouvons plus de ce traitement", le coup de gueule des ultras du PSG, interdits de déplacement à Marseille

Sans trop de surprise, les supporteurs du PSG seront interdits de déplacement à Marseille, dimanche pour le choc de la 27e journée (20h45). L’arrête du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a été publié au journal officiel ce mercredi. Il pointe, parmi de nombreuses autres raisons, la rivalité féroce entre les deux rivaux et la crainte de débordements. Habitués depuis quinze ans à suivre de loin ce choc au Vélodrome, les ultras parisiens dénoncent cette nouvelle décision dans un communiqué cinglant, ce mercredi.

"Un traitement discriminatoire"

"Bientôt 15 longues années que nous, supporteurs du Paris Saint-Germain, sommes interdits de nous déplacer à Marseille", déplore le communiqué. "Depuis le 24 octobre 2009 (en avril 2015, les supporters actifs du PSG étaient blacklistés et bannis des tribunes), notre liberté d'aller et venir est bafouée et notre pays est incapable d'organiser un déplacement de supporters pour le classico du championnat..."

"Cette année encore, le ministre de l'Intérieur a émis un arrêté interdisant le déplacement des Parisiens pour le match du 31 mars prochain au stade Vélodrome. Les Marseillais avaient connu le même sort au match aller. Nous ne supportons plus ce traitement discriminatoire des fans de football, pas plus que nous n'aimons l'atmosphère aseptisée des stades sans fans adverses. Malgré la rivalité avec l'Olympique de Marseille, nous souhaitons évidemment la présence de leurs supporteurs chaque saison lors du match à Panis."

Le CUP dénonce cette généralisation des interdictions de déplacements et s’en prend aussi à la Ligue de football professionnel (LFP). "Toute l'année, les supporteurs français vivent des dizaines d'interdictions ou de restrictions de déplacement. Chaque saison, la commission disciplinaire de la LFP punit collectivement les supporters indociles et ferme des stades entiers ou des tribunes populaires. Nous n'en pouvons plus de ce traitement, il est plus que temps que l'État, les préfectures et les instances du football assument leurs responsabilités et à l'instar de nos voisins italiens, allemands ou anglais, arrivent enfin à gérer les déplacements de supporters. Sans supporters, le football n'est rien. Liberté pour les ultras!"

Article original publié sur RMC Sport