"On ne pouvait plus du tout avancer": une Française, présente dans le quartier d'Itaewon à Séoul, témoigne

Marion, une Française présente samedi soir à Séoul, dans le quartier d'Itaewon où a eu lieu la bousculade mortelle qui a fait 153 morts, témoigne ce dimanche sur BFMTV.

Au lendemain de la bousculade qui a fait 153 morts à Séoul, Marion, une influenceuse française en vacances en Corée du Sud et présente dans le quartier d'Itaewon où s'est passé le drame, témoigne sur BFMTV.

Avec des amis et ses deux filles, dont la plus jeune est âgée de 9 ans, elle s'est rendue pour Halloween dans ce quartier réputé "festif", aux alentours de 20h. "Dès notre arrivée à la station de métro, je n'avais jamais vu ça. Il y avait énormément de monde. On a mis presque 40 minutes pour sortir. Mais les gens étaient calmes. Personne ne se bousculait", raconte-t-elle.

Après avoir dîné sur des marches, en hauteur, Marion et ses proches ont décidé de rentrer. Il était alors 21h30. Ils ont emprunté une grande avenue menant au métro et commencé à avoir du mal à avancer en se rapprochant de la station d'Itaewon. En marchant, ils sont alors arrivés au niveau de la ruelle où s'est passé le drame, qui coupe perpendiculairement l'avenue. Pris dans la foule, le groupe s'est scindé en deux. Marion s'est retrouvée avec sa fille de neuf ans, qui avait du mal à garder sa tête droite:

"On ne pouvait plus du tout avancer. (...) À ce moment-là, j'ai eu peur. Heureusement, comme on était sur la partie basse de la ruelle, on a réussi bon an mal an à se retrouver sur la route avec les voitures. On l'a descendue le plus rapidement possible et on est allés prendre le métro à une station plus loin que celle d'Itaewon."

"Des frissons"

Marion et ses filles ont donc échappé de peu au mouvement de foule, qu'elles ont ensuite suivi sur les chaînes d'information et sur les réseaux sociaux. Elles ont pris le métro aux alentours de 22h, mettant donc près de trente minutes pour descendre l'avenue, alors qu'il n'en faut que cinq habituellement.

"La seule chose que nous avons vue, ce sont les ambulances arriver. Mais pas une seconde je n'ai pensé à un mouvement de foule", assure-t-elle.

En se réveillant ce dimanche matin, l'influenceuse a ressenti "des frissons": "Si on avait quitté ces marches un peu plus tard, si on avait marché plus haut, on ne serait pas sortis de ce mouvement de foule." Elle est restée "choquée" toute la journée, mais dit mesurer leur chance avec ses proches d'avoir pu rentrer sains et saufs. "Avant le drame, les personnes présentes étaient souriantes, contentes, elles se prenaient dans les bras. C'est effrayant de se dire que la soirée s'est terminée comme ça", conclut-elle.

Ce dimanche, le président sud-coréen Yoon Suk-yeol a décrété un deuil national, déplorant "une tragédie et un désastre qui n'auraient pas dû se produire". Il a promis qu'une enquête "rigoureuse" permettrait de faire le jour sur ce mouvement de foule mortel.

Article original publié sur BFMTV.com

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