"On ne peut pas accepter ça": Mauresmo préoccupée par les sièges vides à Roland-Garros cette année
En matière de petite balle jaune, la pleine saison des marronniers débute véritablement autour de la fin du mois de mai et s’achève début juin. Cette année encore, les problématiques liées aux tribunes, tantôt bouillonnantes, tantôt clairsemées, ont agité la quinzaine de Roland-Garros.
Devenu ces dernières années un acteur à part entière des matches du tournoi pendant trois semaines, si l’on prend en compte les qualifications, le public s’est encore illustré avec des ambiances électriques galvanisantes qui, si elles ont parfois été critiquées quand des débordements étaient constatés, sont restées bon enfant la plupart du temps.
Le soufflé médiatique est d’ailleurs très vite retombé. Mais comme ce fut le cas lors de la précédente édition, ce sont les images des sièges vides d’un court Philippe-Chatrier dépeuplé au début de la deuxième demi-finale vendredi qui resteront.
Des milliers de billets ont été vendus, mais des sièges sont restés vacants, et pas uniquement en loges. Malgré une double billetterie censée éviter l’abandon des places entre les deux matchs des demi-finales, des sièges sont restés désespérément vides, déclenchant un vent de colère et d’incompréhension.
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"On ne se satisfait pas de ce qu’on a vu"
Un double sentiment de tristesse et d’impuissance partagé par les organisateurs face à un phénomène qui se répète chaque année. "On ne se satisfait pas de ce qu’on a vu. (...) On ne peut pas accepter de voir des tribunes vides comme ça sur une deuxième demi-finale", a déclaré la directrice du tournoi, Amélie Mauresmo, à l’occasion du bilan qu’elle dressait de cette édition, ce dimanche matin, en marge de la finale messieurs entre Alexander Zverev et Carlos Alcaraz.
"Je commence à avoir des idées peut-être plus poussées pour éviter ça, mais encore une fois, il y a aussi des contraintes opérationnelles, il faut vraiment qu'on se pose. Je ne les donnerai pas aujourd'hui, je ne vous dirai pas non plus ce à quoi j’ai pensé, il faut qu'on en discute, qu’on en débatte, il faut que le sportif soit respecté, que tout l'opérationnel soit respecté. Croyez-moi, on ne satisfait pas de ce qu’on a vu."
"Très consciente" de la situation et des dommages qu’elle cause à l’image du tournoi, l’organisation s’est aussi sentie désemparée vendredi, sachant que seuls 10% des personnes en possession de billets pour les demi-finales hommes vendredi avaient payé le prix fort pour assister aux deux matchs. Tous les autres avaient des billets pour l’une ou l’autre de ces deux rencontres.
"Je ne suis pas dans la tête des acheteurs", a répété Mauresmo à plusieurs reprises. "Nous étions assez confiants sur le fait que les gens allaient venir. C'est compliqué de se dire que des gens qui ont un billet ne viennent pas."
La direction du tournoi a aussi évoqué les gens qui arrivent au dernier moment et se retrouvent bloqués dans les coursives pendant les trois premiers jeux, créant un engorgement et de la frustration. "Il faut qu'on arrive à les faire venir bien plus tôt avant le début du match", a-t-il été indiqué lors du point presse.