Roland-Garros: "Dans les stades de foot ça peut aller très loin", Goffin en remet une couche sur l’attitude du public français

Un acteur inattendu s'est invité cette semaine à Roland-Garros: le public. Bruyant, indiscipliné, le public parisien ne fait pas l'unanimité chez les joueurs et les joueuses en lice Porte d'Auteuil. Mardi, en dépit de sa victoire face à Giovanni Mpetshi Perricard, le Belge David Goffin a déploré l'attitude des spectateurs, acquis un peu trop à la cause du jeune Français selon lui. "Ça va trop loin, c'est de l'irrespect total", avait pesté le Belge. "C'est vraiment trop. Ça devient du foot, bientôt il y aura des fumigènes, des hooligans et ça se battra dans les tribunes. Ça commence à devenir ridicule. Certains sont plus là pour foutre le bordel que pour mettre l'ambiance."

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"Je ne sais pas jusqu’où ça peut aller"

Ce jeudi, après sa défaite face à Alexander Zverev au 2e tour, le 115e joueur mondial s'est à nouveau exprimé sur l’attitude du public parisien. S'il est un peu plus mesuré, il reste très critique et préoccupé pour l'avenir de son sport: "Je ne sais pas s’il faut s'en inquiéter mais quand c’est de plus en plus chaque année, il faut peut-être faire attention. Quand il commence à y avoir des clans de supporteurs qui vont de plus en plus loin… C’est une escalade. Je ne sais pas jusqu’où ça peut aller. Dans les stades de foot ça peut aller très loin. Je ne pense pas que ça ait sa place dans le tennis. Le principal est d’encourager aussi fort qu’on peut celui qu’on aime. Mais tout faire pour faire déjouer celui qu’on "n’aime pas", ça ne va pas trop dans le sens de bonne conduite des supporteurs."

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Swiatek se plaint aussi du public

Chez les femmes, c'est la numéro mondiale Iga Swiatek qui a pris la parole mercredi pour demander aux spectateurs de faire moins de bruit pendant les échanges: "Parfois, il y a beaucoup de pression, si vous criez pendant l'échange ou avant un retour, c'est très dur de se reconcentrer. (…) S'il vous plaît, vous pouvez crier et nous soutenir entre les échanges, mais pas pendant." Une prise de position que ne partage pas l'Espagnole Paula Badosa: "Je pense qu’elle ne peut pas se plaindre, parce que j’ai joué sur les courts 8 et 9 et on peut tout entendre. (...) Je pense qu’elle a beaucoup de chance de pouvoir jouer tout le temps sur le court Philippe-Chatrier et que cela ne la dérange pas”, a déclaré jeudi la 139eme joueuse mondiale après sa victoire face à Yulia Putintseva.

Article original publié sur RMC Sport