"Ils ne pensent qu'à l'argent", Platini dézingue Ceferin et Infantino

Il n'a jamais eu sa langue dans sa poche. Dès lors, la moindre de ses interventions médiatiques est inévitablement scrutée de près. Dans un entretien publié mardi par le quotidien italien La Repubblica, Michel Platini revient sur plusieurs sujets au coeur de l'actualité, notamment la nomination prochaine de Thiago Motta à la tête de la Juve, le club qui a tant vu briller l'ancien numéro 10 de l'équipe de France. "En tant qu'entraîneur, je le connais peu, en tant que joueur, il était très fort. Mais c'est le moment de guérir, pas de rêver", précise-t-il.

"Ils ont créé une nouvelle Ligue des champions stupide, avec trop de matchs"

Surtout, c'est sa sortie sur les présidents de l'Uefa et de la Fifa, Aleksander Ceferin et Gianni Infantino, qui risque d'être particulièrement commentée. Interrogé sur sa volonté ou non de revenir dans le circuit du football professionnel, après avoir passé huit ans à la tête de l'Uefa, Platini écarte tout de suite cette option avant de dérouler.

"C'est fini, je me retrouve avec l'injustice que j'ai subie et je la garde (il a été au coeur de plusieurs affaires judiciaires après 2015, avant d'être acquitté des charges retenues contre lui). Je connais les managers d'hier et d'aujourd'hui, quand même, Ceferin et Infantino ne sont rien, ils ne pensent qu'à l'argent. Ils ont créé une nouvelle Ligue des champions stupide (avec 36 clubs, plusieurs chapeaux...), avec trop de matchs. Je voulais que la gouvernance du football soit confiée aux joueurs, à ceux qui s'y connaissent vraiment."

Et de poursuivre : "En tant que joueur, entraîneur et manager, j'ai toujours essayé de bien faire, d'augmenter le plaisir du football et la base de ceux qui le jouent. Aujourd'hui, ce sport est entre les mains de managers sans histoire et d'entraîneurs obsédés par la tactique. Au lieu de cela, il faut donner le ballon à un enfant comme on a donné un piano à Mozart (...) Les entraîneurs ne savent montrer qu'un tableau rempli de schémas, de dessins, de mouvements et de flèches. Mais qu'ils jouent librement, ces garçons!"

Article original publié sur RMC Sport