"Ne fais pas les mêmes conneries que moi": le conseil de Paul Gascoigne à Marcus Rashford

Un précieux conseil signé Paul Gascoigne. A 56 ans, celui qu’on surnomme "Gazza" a mis du temps mais il s'est finalement assagi. Si on avait l’habitude de parler de lui pour ses addictions, notamment à l'alcool, et ses déboires hors des terrains, le voilà qui donne désormais des tuyaux à la jeune génération.

Notamment à Marcus Rashford. Depuis une semaine, les frasques de l'attaquant de Manchester United font les choux gras des tabloïds britanniques. Le buteur des Three Lions s’est octroyé une virée alcoolisée en Irlande du Nord la semaine passée, dans la nuit de jeudi à vendredi, à la veille d’un entraînement auquel il n’a pas assisté. Un écart de conduite sanctionné par son club qui a dû rappeler quelques souvenirs à Paul Gascoigne.

Durant les années 90 et 2000, le sulfureux et fantasque milieu de terrain a multiplié les soirées arrosées avant de sombrer dans l’alcoolisme, gâchant une carrière qui s’annonçait brillante au vu de son talent. Aujourd'hui âgé de 56 ans, il espère que l’attaquant mancunien ne marchera pas sur ses traces.

"J’aime beaucoup Marcus Rashford. C’est mon joueur anglais préféré, indique-t-il vendredi au Daily Mirror. Mais on peut dire que ça ne va pas très bien pour lui en ce moment."

"La pression n’est jamais facile à gérer"

Témoin de ce passage à vide, même si Rashford a fait trembler les filets mercredi sur la pelouse de Wolverhampton, l’ancien joueur de Tottenham a quelques précieux conseils à donner: "J’aimerais lui dire: 'Ne fais pas les mêmes conneries que moi'. Il peut avoir besoin de l’aide des joueurs qui l’entourent, du staff… Parfois il y a des soucis hors du terrain."

Et ces soucis, "Gazza" les connaît mieux que n’importe quel autre joueur. "C’est un grand joueur, qui joue dans un grand club, pour son pays et pourtant il ne semble pas heureux. Il est évident qu’il y a un souci avec l’entraîneur (Erik ten Hag), il ne célèbre plus les buts de la même manière. Il ne va pas bien, et il est sanctionné par son club comme je l’ai été à la Lazio. Ce n’est pas facile d’être en pleine lumière."

Après avoir été le héros de l’Euro 1996 avant de vivre une longue descente aux enfers, Paul Gascoigne (57 sélections entre 1988 et 1998) conseille au Red Devil d’aller consulter un psy: "Même les footballeurs en ont besoin. Marcus gagne des fortunes dans l’un des plus grands clubs du monde... Les gens pensent qu’on a aucune préoccupation mais la pression n’est jamais facile à gérer." Gazza peut en témoigner, on ne s’en sort pas avec la boisson: "Ma dernière cuite s’est terminée en cure de désintoxication", prévient la légende du foot anglais.

Article original publié sur RMC Sport