NBA : Après Victor Wembanyama, Alexandre Sarr et Zaccharie Risacher font saliver l’Amérique

Alexandre Sarr (à gauche) et Zaccharie Risacher font partie des jeunes basketteurs français qui font rêver les équipes NBA. Ils sont annoncés parmi les premiers joueurs sélectionnés lors de la prochaine Draft.
Alexandre Sarr (à gauche) et Zaccharie Risacher font partie des jeunes basketteurs français qui font rêver les équipes NBA. Ils sont annoncés parmi les premiers joueurs sélectionnés lors de la prochaine Draft.

BASKET - La balle orange vire au bleu-blanc-rouge. Alors que la NBA revient à Paris ce jeudi 11 janvier pour y disputer un troisième match officiel, cette fois entre les Brooklyn Nets et les Cleveland Cavaliers, le grand patron du meilleur championnat de basket au monde, Adam Silver, l’a sous-entendu : l’an prochain, les San Antonio Spurs de Victor Wembanyama devraient être du voyage en France. Logique quand on voit l’impact du prodige tricolore outre-Atlantique… et la cote de toute une génération de jeunes Français derrière lui.

Reprise de la NBA : derrière Victor Wembanyama, un contingent de Français aux aspirations diverses

Car au-delà du phénomène « Wemby », qui enchaîne les records et les performances de choix malgré une équipe au niveau cataclysmique et un temps de jeu limité par souci de ménager le jeune homme, le basket hexagonal ne s’est jamais aussi bien porté. Pour preuve : le dernier classement ESPN des jeunes talents les plus prometteurs, publié le 2 janvier, qui fait figurer deux Français aux deux premières places (et 6 dans le top 60). Le nom de ces joyaux : Alexandre Sarr et Zaccharie Risacher.

Alex Sarr, un Wemby globe-trotter

Le premier, du haut de ses 2,16 m à 18 ans et fort d’une capacité exceptionnelle à défendre sur les plus grands joueurs adverses tout en marquant des paniers à 3 points fait d’ailleurs beaucoup penser à Victor Wembanyama. Avec une différence majeure : suivant l’exemple de son grand frère Olivier, auteur d’un brillant cursus dans le championnat universitaire américain et désormais joueur NBA du côté d’Oklahoma City, il s’est expatrié très tôt. Quand Wemby, lui, avait préféré faire ses classes en France avant la draft.

Dès 2019, alors qu’il n’avait que 14 ans, Alexandre Sarr est ainsi parti pour le centre de formation du Real Madrid. Avant de rapidement devenir globe-trotter, passant d’abord par l’Overtime Elite, un championnat organisé aux États-Unis et permettant aux adolescents de commencer une carrière professionnelle sans aller à l’université, puis l’Australie, antichambre de plus en plus cotée pour parvenir en NBA.

Cette saison, avant la Draft qui permettra aux pires équipes NBA de piocher parmi les meilleurs talents pour se renforcer en juin prochain, le jeune pivot évolue avec les Perth Wildcats, l’un des meilleurs clubs de l’île-continent. Un environnement dans lequel il peut se confronter à des adultes, s’habituer à un contexte anglophone, et surtout progresser à son rythme dans des matches moins acharnés qu’en Europe. Et malgré une récente blessure à la hanche, le pari fonctionne, si l’on se fie aux différents experts des « prospects », qui placent tous le garçon très haut dans leurs projections. Pour ne pas dire au sommet. Pour rappel, avant Wembanyama l’an passé, jamais un Français n’avait été choisi numéro 1 de la Draft…

Zaccharie Risacher, prototypé pour réussir

Juste derrière lui dans les projections (qui sont amenées à évoluer, notamment lorsque les joueurs du championnat universitaire américain brilleront au printemps dans le championnat NCAA), on retrouve donc un nom bien connu du basket français. En l’occurrence Zaccharie Risacher, fils de Stéphane, médaillé d’argent avec l’équipe de France aux JO de Sydney en 2000.

Comme Victor Wembanyama, l’ailier de 2,07 m et 18 ans était jusqu’à récemment remplaçant à l’Asvel, le club le plus titré de France. Mais comme son (jeune) aîné, il a quitté l’équipe de Tony Parker pour aller trouver une place de titulaire dans un club de second rang. Et si l’histoire ne dit pas encore s’il ira lui aussi jusqu’en finale du championnat de France, son choix est en tout cas couronné de succès, puisqu’avec Bourg-en-Bresse, le jeune homme ne cesse de briller.

Travailleur forcené en défense et shooteur extrêmement habile, Zaccharie Risacher enchaîne les matches référence, permet à son équipe de figurer très haut au classement et s’impose comme un « 3&D » idéal pour toute équipe NBA (comprendre qu’il est capable de tirer à trois points et de défendre le plomb). Sélectionné au All-Star Game français cet hiver et en constante progression, il représente déjà la certitude de devenir l’archétype du joueur moderne et complet.

Derrière eux, des profils attrayants

Et si Sarr et Risacher s’imposent, au terme de cette première partie de saison, comme deux des talents les plus séduisants pour les recruteurs NBA, ils pourraient bien ne pas être les seuls « Frenchies » sélectionnés lors de la prochaine Draft. Car parmi leurs camarades des équipes de France jeunes, nombreux sont ceux qui tapent à la porte.

À commencer par Tidjane Salaün. Passé pro l’été dernier seulement, celui dont la sœur Janelle est internationale chez les Bleues, s’impose comme une évidence dans le championnat de France. Ailier de grande taille très imposant physiquement, il est en train d’ajouter à son outillage un tir à trois points de plus en plus fiable et contribue beaucoup plus qu’attendu aux résultats de son équipe, Cholet.

Un peu plus bas, pour le moment en tout cas, dans les classements de la presse américaine, on peut encore citer Melvin Ajinça, meilleur jeune de deuxième division l’an passé et qui participe grandement à la belle saison du promu Saint-Quentin. Pas mal pour un joueur qui a déjà bluffé les observateurs internationaux en achevant les États-Unis lors de la dernière Coupe du monde U19. En Allemagne avec son équipe d’Ulm, l’arrière Pacôme Dadiet est quant à lui en train de passer un cap, enchaînant les records personnels, notamment sur la scène européenne et face aux cadors de la ligue allemande. Et l’on peut enfin évoquer le costaud Zacharie Perrin, qui cartonne chaque semaine en deuxième division malgré la saison galère de son club, Antibes, après avoir terminé dans l’équipe-type du fameux Mondial des moins de 19 ans l’été dernier, au nez et à la barbe (naissante) de tous ses copains bleus.

De jeunes Français qui font saliver les équipes NBA, au point d’ailleurs que le championnat nord-américain a décidé de diffuser certaines rencontres du championnat de France sur sa plateforme de streaming, à l’adresse d’un public mondial donc. Après Victor Wembanyama et les Metropolitans de Boulogne-Levallois l’an passé, ce sont Zaccharie Risacher et une affiche Chalon-sur-Saône contre Bourg-en-Bresse qui auront les premiers les faveurs de la NBA samedi 20 janvier. L’occasion de briller encore un peu plus fort.

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