Naufrage dans la Manche: Gérald Darmanin annonce l'arrestation d'un cinquième passeur

Gérald Darmanin à Calais le 24 novembre 2021. - BFMTV
Gérald Darmanin à Calais le 24 novembre 2021. - BFMTV

Au moins 27 migrants qui tentaient de gagner le Royaume-Uni sont morts dans le naufrage de leur embarcation dans la Manche, au large de Calais (Pas-de-Calais), mercredi 24 novembre.

Ce drame est le plus meurtrier depuis l'envolée en 2018 des traversées migratoires de la Manche, face au verrouillage croissant du port de Calais et du tunnel sous la Manche empruntés jusque-là par les migrants tentant de rallier l'Angleterre. Interviewé ce jeudi matin sur RTL, Gérald Darmanin est revenu sur ce drame, à quelques heures d'une réunion d'urgence interministérielle.

1500 passeurs arrêtés

"On a arrêté quatre passeurs et un cinquième cette nuit (...). Sa plaque d’immatriculation est allemande, il a acheté ce bateau (dans lequel les migrants ont trouvé la mort) en Allemagne", a annoncé le ministre de l'Intérieur.

Si Emmanuel Macron a estimé que "la France ne laissera pas la Manche être un cimetière", le politique a tenu à assurer des efforts déployés par le pays dans la lutte contre les passeurs clandestins.

"Ces 27 morts sont une tragédie absolue mais je veux dire que depuis le mois de janvier, on a sauvé 7800 personnes dans la Manche grâce aux policiers, aux gendarmes, aux marins-pompiers", a ainsi souligné le locataire de la place Beauvau.

"Depuis le 1er janvier, on a arrêté 1500 passeurs. C'est un travail titanesque (...) Il faut bien se rendre compte qu'on parle de réseaux internationaux qui ressemblent beaucoup à ceux des terroristes, qui utilisent des téléphones cryptés", a-t-il encore expliqué.

Pression sur Londres

Gérald Darmin a enfin appelé le Royaume-Uni "à être plus strict sur leur système migratoire."

"On expulse 20.000 personnes par an, eux seulement 6000. Et les employeurs sont beaucoup plus arrangeants pour faire travailler ces personnes-là".

Le gouvernement britannique, qui s'apprête à rendre considérablement plus strictes les conditions d'octroi d'asile, veut rendre "impraticables" ces traversées périlleuses dans l'une des voies maritimes les plus fréquentées au monde, où les courants sont forts et la température de l'eau basse.

Article original publié sur BFMTV.com