Nappes phréatiques : si la situation s’améliore, un point noir persiste dans l’Aude et les Pyrénées-Orientales

Gabriel Mello / Getty Images
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ENVIRONNEMENT - Le dernier bulletin du Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) publié ce mardi 16 avril est de bon augure pour cet été. La situation des nappes phréatiques françaises s’est améliorée au mois de mars grâce notamment aux pluies importantes, si bien que plus de la moitié d’entre elles se trouvant désormais au-dessus des normales.

« En mars, la situation s’améliore de nouveau par rapport au mois précédent. L’état des nappes est généralement satisfaisant : 27 % des points d’observation sont sous les normales mensuelles, 15 % sont comparables et 58 % sont au-dessus (respectivement 36 %, 18 % et 46 % en février) », résume le BRGM dans son bulletin mensuel.

La situation apparaît beaucoup plus favorable qu’en mars 2023, où 75 % des niveaux étaient sous les normales.

Le mois passé a, en effet, été marqué par des pluies abondantes avec, selon Météo-France, un excédent pluviométrique d’environ 85 % par rapport à la période de référence 1991-2020. Des intempéries et des crues ont même marqué plusieurs régions françaises.

Seul point noir : le territoire a toutefois été touché inégalement par ces précipitations, avec un déficit de 50 % dans l’Aude et les Pyrénées-Orientales, en grave manque de pluie depuis deux ans, selon Météo-France.

Une sécheresse historique dans les Pyrénées-Orientales

Le rechargement des nappes phréatiques se fait essentiellement entre le mois d’octobre et mars. Sur cette période, la végétation est endormie et ne capte pas l’eau. En été, les cultures s’en nourrissent pour grandir et une partie des précipitations s’évapore à cause du soleil et de la chaleur.

Par ailleurs, les pluies n’ont pas toujours un effet immédiat sur les nappes : cela dépend de leur nature, plus ou moins rapide à se remplir, mais aussi d’un historique de sécheresse.

« Seules les nappes de l’ouest du pourtour méditerranéen (ouest Hérault, Aude et Pyrénées-Orientales) conservent des niveaux plus bas qu’en mars 2023 », note pour sa part le BRGM. La nappe du Sundgau (sud Alsace) reste aussi basse, du fait de sa forte inertie, tandis que la situation est hétérogène en Corse.

Concernant les tendances d’évolution, la recharge des nappes est restée « active sur la plupart des nappes » en mars avec des niveaux en hausse pour 64 % des points d’observation (57 % en février).

« La période de recharge devrait se terminer en avril ou mai, selon les cumuls de pluie et la réactivité de la nappe. Les épisodes de recharge devraient ensuite rester ponctuels et peu intenses, sauf événements pluviométriques importants », prévoit l’établissement public. « La situation devra être particulièrement surveillée sur les nappes du littoral du Languedoc, du Roussillon et de Corse », prévient-il.

Cette mise en garde intervient après une année marquée par une sécheresse historique dans les Pyrénées-Orientales, département à l’activité agricole et touristique importante qui a subi de nombreuses restrictions d’usages de l’eau.

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