Ces grenouilles ont évolué en seulement 25 ans
L’évolution des espèces est un processus lent qui s’étend sur de nombreuses années. Mais il arrive que certaines espèces parviennent à s’adapter rapidement. C’est le cas de la grenouille des bois.
Les amphibiens ont une peau poreuse et perméable, ce qui les rend sensibles à l’absorption des substances présentes dans leur environnement, comme le sel. Malheureusement pour eux, la salinisation des habitats aquatiques est un phénomène croissant à travers le monde. D’origine naturelle ou anthropique, elle affecte les écosystèmes d'eau douce, avec des conséquences potentiellement dévastatrices pour la faune et la flore.
Les grenouilles des bois, des amphibiens très résistants
Aux États-Unis, la hausse de la salinisation est principalement due à l'utilisation excessive de sels de voirie pour dégivrer les routes pendant l’hiver. Plus de 18 millions de tonnes de sels de déglaçage sont appliquées sur les routes chaque année. Ces sels s’écoulent ensuite vers les rivières et les étendues d’eau.
Parmi les espèces touchées, on retrouve les grenouilles des bois. Appelées Rana sylvatica ou Lithobates sylvaticus, ces petites grenouilles sont d’une nature très résistante.
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Malgré leur capacité d’hibernation hors du commun, elles dépendent de l'eau douce pour leur survie et la présence de sel dans leur environnement peut avoir des effets mortels sur leur santé.
Des découvertes surprenantes sur la capacité d'adaptation des grenouilles
Une étude récente publiée dans la revue Ecology and evolution a révélé des découvertes surprenantes sur la capacité d’une population de cette espèce à s'adapter à la salinisation des eaux. Menée par une équipe de chercheurs du département de biologie de l'Institut polytechnique Rensselaer (Etats-Unis), l'étude a examiné neuf populations de têtards de grenouilles des bois, chacune prélevée dans des habitats avec différents niveaux de salinité.
Pour ce faire, les chercheurs ont récupéré des masses d’œufs de grenouilles dans les étangs avant de les ramener en laboratoire. Une fois éclos, ils ont exposé les têtards à des concentrations létales de 8 g/L de chlorure de sodium pour évaluer [...]
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