Nantes: Aristouy sort de sa réserve après son éviction, qu'il considère comme "une injustice"

L’amertume est grande, et sa brutale éviction toujours pas digérée. Limogé sans ménagement fin novembre par le patron du FC Nantes, Waldemar Kita, ce grand mangeur d’entraîneurs, Pierre Aristouy est sorti du silence dans les colonnes de Sud Ouest. Toujours salarié du FC Nantes qu’il avait rejoint il y a sept ans pour prendre en charge les U19 et la réserve, Pierre Aristouy s’est épanché auprès de nos confrères sur ce qu’il considère comme "une injustice".

"Je pense que c’était très prématuré", estime le coach, dont la mission a pris fin alors que le club occupait la 11e place du classement en Ligue 1. Le bilan du successeur de Pierre Aristouy, Jocelyn Gourvennec, après dix matchs sur le banc,- dont cinq défaites et une élimination en Coupe de France face à Laval - n'est pas plus reluisant. Nantes est actuellement 12e.

"La page n'est pas du tout tournée"

Pierre Aristouy accepte d’autant plus difficilement son sort que d’autres entraîneurs en difficulté - il cite Patrick Vieira à Strasbourg, et Régis Le Bris à Lorient - ont, eux, "bénéficié de la confiance de leurs dirigeants". "Sincèrement, il y aura toujours de l’amertume par rapport à ça. Il y a plein de choses qui n’ont pas été faites correctement", s’indigne Pierre Aristouy pour qui "la page n’est pas du tout tournée".

Engagé dans une procédure qui devrait déboucher sur une séparation définitive, l’ancien coach des Canaris reconnaît que le retour brutal à une vie un peu plus normale a été difficile à vivre. L’adrénaline du quotidien chronophage d’entraîneur lui manque: "Il est évident qu’être sur le banc d’une équipe de L1 devant 50.000 personnes, ou être aux commandes d’une équipe de jeunes ou d’amateurs devant 200 personnes, l’excitation et l’adrénaline ne sont pas les mêmes. Cela a un côté addictif."

Article original publié sur RMC Sport