Nahel, un gamin de quartier à la vie brisée après un contrôle routier

Fan de rap et de moto, Nahel, qui sera enterré samedi 1er juillet , a été élevé seul par sa mère à Nanterre, à l'ouest de Paris, et a vécu dans une barre d'immeuble de la cité Pablo-Picasso , au pied de La Défense.   - Credit:KHANH RENAUD POUR « LE POINT »
Fan de rap et de moto, Nahel, qui sera enterré samedi 1er juillet , a été élevé seul par sa mère à Nanterre, à l'ouest de Paris, et a vécu dans une barre d'immeuble de la cité Pablo-Picasso , au pied de La Défense. - Credit:KHANH RENAUD POUR « LE POINT »

Sa mort a embrasé les quartiers populaires et braqué les regards sur la France : Nahel M., 17 ans, était connu comme un « gars tranquille », parfois « borderline », à la vie semblable à celle de nombreux autres jeunes de cité, entre débrouille et petits accrocs avec la justice.

Fan de rap et de moto, le jeune homme, qui sera enterré samedi 1er juillet, a été élevé seul par sa mère à Nanterre, à l'ouest de Paris, et vivait dans une barre d'immeuble de la cité Pablo-Picasso, au pied de La Défense. C'est ici qu'ont éclaté les premiers troubles, mardi, peu après le tir d'un policier qui lui a été fatal, lors d'un contrôle routier alors qu'il était au volant d'une voiture de location.

« J'en veux à celui qui a enlevé la vie de mon fils »

Jeudi, au cours d'une marche blanche à sa mémoire, son prénom a servi de cri de ralliement à des milliers de personnes qui ont vu dans son destin brisé le symbole du traitement injuste qui serait réservé par les forces de l'ordre françaises aux jeunes issus de l'immigration maghrébine ou d'Afrique noire.

« Nahel, c'était un gars tranquille. Il a commis des infractions, d'accord, mais c'est une raison pour le tuer ? Vous savez comment sont les jeunes à 17 ans », soupire Saliha, 65 ans, habitante de son quartier. « Nahel c'est notre fils à tous », ont dit d'autres manifestants, lors de cet hommage qui a dégénéré en violences.

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