“Ce n’est que le début” : en Israël, le Parlement vote une disposition clé de la refonte judiciaire

Le Parlement israélien a adopté lundi 24 juillet “le premier projet de loi de la refonte judiciaire” controversée portée par le gouvernement Benyamin Nétanyahou, qui limite “le pouvoir de contrôle de la Cour suprême sur les pouvoirs exécutif et législatif”, écrit The Jerusalem Post.

La limitation de la “clause de raisonnabilité”, qui donne la possibilité pour la plus haute instance judiciaire de l’État hébreu d’invalider une décision du gouvernement qu’elle jugerait déraisonnable, a été votée par les 64 députés de la majorité de droite et d’extrême droite. Et ce, en présence du Premier ministre, présent dans l’hémicycle après s’être fait poser un stimulateur cardiaque. Les 56 autres élus de l’opposition n’ont pas participé au vote.

“Un premier pas dans le processus historique de correction du système judiciaire”, s’est félicité le ministre de la Justice, Yariv Levin. “Ce n’est que le début”, a prévenu le ministre suprémaciste de la Sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir.

“Un jour triste”, leur a rétorqué l’un des leaders de l’opposition, l’ex-chef du gouvernement Yair Lapid, qui a annoncé le dépôt d’un recours auprès de la Cour suprême.

Échec d’un compromis

Le vote a eu lieu malgré les appels au compromis lancés depuis la Knesset, et la colère des manifestants mobilisés depuis plus de six mois contre la réforme qui se sont massés depuis le début de la matinée devant le siège du parlement.

Symbole de cette situation, le ministre de la Défense Yoav Gallant qui, souligne The Jerusalem Post, “a voté avec le gouvernement bien qu’il ait déclaré plus tôt qu’il y avait un besoin critique de compromis”, alors que des milliers de réservistes se sont déclarés prêts à refuser de servir un Israël “non démocratique”. Un compromis entre la majorité et l’opposition que le président israélien, Isaac Herzog, a tenté de trouver ces dernières heures. Sans succès pour le moment.

Après le vote, les leaders du mouvement de contestation ont appelé les protestataires à sortir dans les rues. Et le chef du principal syndicat israélien a laissé planer la menace d’une grève générale.

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