"Des négociations difficiles": Colonna "rend hommage" au Qatar pour son rôle dans la libération des otages

Un "ouf de soulagement". Lundi 27 novembre au soir, 11 nouveaux otages ont été libérés par le Hamas, dans le cadre d'un accord de trêve avec Israël. Trois Français ont retrouvé leur liberté au terme de 51 journées de captivité. Une libération en partie rendue possible par le Qatar, comme l'a souligné la ministre des Affaires étrangères.

Catherine Colonna a dit "rendre hommage" à cet intermédiaire lors d'une interview à RTL ce mardi. Elle a évoqué le rôle de ce pays dans les "négociations difficiles":

"Ce sont des négociations difficiles entre le Qatar, auquel je rends hommage, Israël, les États-Unis, l'Égypte et le Comité international de la Croix-Rouge (CICR)" qui ont permis d'aboutir à la libération des otages.

Un "acteur central"

Concrètement, Israël et le Hamas ne pouvaient pas directement échanger en tant que belligérants. Plusieurs acteurs tiers comme les États-Unis, le Qatar, l'Égypte voire la France sont intervenus pour servir d'interface entre les deux parties.

En interview à BFMTV le 21 novembre, le ministre des Armées Sébastien Lecornu avait une première fois mis en avant le rôle du Qatar, un "acteur central" de l'accord sur la libération des otages.

"Le Qatar est un intermédiaire et établit la discussion" entre les autorités israéliennes et le Hamas, soulignait le ministre.

Le rôle de Doha joue d'un double avantage. Le bureau politique du Hamas y est installé depuis plus d'une décennie. Dans le même temps, l'État jouit de bonnes relations avec les États-Unis, Israël et une partie de l'Occident.

Son absence "d'agenda régional" en fait également un joueur neutre, comme l'a expliqué Hasni Abidi, directeur du Centre d'études et de recherche sur le monde arabe et la Méditerranée, basé à Genève, auprès de l'AFP.

Le Qatar a également pu jouer un rôle dans l'extension de la trêve entre Israël et le Hamas, prolongée de deux journées pour permettre de nouveaux échanges d'otages et de prisonniers palestiniens.

Article original publié sur BFMTV.com