Un musée expose désormais ses Picasso dans les toilettes des femmes

C'est par là, l'expo? | Rhamely via Unsplash
C'est par là, l'expo? | Rhamely via Unsplash

En mars dernier, nous avions rapporté qu'un homme avait porté plainte contre un musée qui réservait une salle de son exposition exclusivement aux femmes, nommée «Ladies Lounge» («le salon des dames» en français). L'homme a entre-temps obtenu gain de cause auprès du tribunal, qui a qualifié de discriminatoire le fait qu'une partie de l'exposition soit inaccessible aux hommes et qui a ordonné au musée de cesser de refuser l'entrée aux «personnes qui ne s'identifient pas comme des femmes».

Mais le Musée d'art ancien et nouveau (MONA) en Australie, connu pour ses œuvres d'art qui ne manquent jamais de susciter la controverse, n'a pas voulu se laisser faire. Kirsha Kaechele, artiste à l'origine du salon et épouse du propriétaire du musée, a fait appel de la décision du tribunal; elle a affirmé que le fait de refuser aux hommes l'accès à la salle concernée faisait partie de l'art. En créant un salon réservé aux femmes, elle a voulu donner aux hommes un aperçu de la manière dont les femmes ont été discriminées dans l'histoire australienne.

Tour de passe-passe

Entre-temps, le MONA a décidé de prendre une mesure inhabituelle: il a déplacé une partie de l'exposition dans les toilettes des femmes. «J'ai pensé que certaines toilettes du musée avaient besoin d'une mise à jour… Un peu de cubisme dans les cabinets. J'ai donc déplacé les Picasso», a écrit Kirsha Kaechele dans un mail partagé par une porte-parole. Lundi, elle a mis en ligne une vidéo des images des œuvres relocalisées:

Kirsha Kaechele note que l'existence même de toilettes pour femmes est une nouveauté pour le musée: «Nous n'avions jamais eu de toilettes pour femmes à MONA auparavant, elles étaient toutes unisexes. Mais le Ladies Lounge a dû fermer à la suite d'un procès intenté par un homme. Et je ne savais pas quoi faire de tous ces Picasso…»

Dans une interview publiée sur le site web du MONA, l'artiste discute…

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