Municipales: un second tour avec une abstention record

Le Premier ministre Edouard Philippe vote, le 28 juin 2020 au Havre - Sameer Al-DOUMY © 2019 AFP
Le Premier ministre Edouard Philippe vote, le 28 juin 2020 au Havre - Sameer Al-DOUMY © 2019 AFP

Parmi les enseignements du second tour de l'élection municipales: l'abstention record. La participation est la plus faible de la Cinquième République pour un scrutin de ce type. Elle devrait s'inscrire entre 40% et 41%, indiquent les estimations, contre 62,1% en 2014.

Le net reflux de la crise sanitaire n'a pas poussé vers les isoloirs les 16,5 millions d'électeurs appelés à voter dans 4.820 communes (15% des communes). Pourtant, des précautions sanitaires exceptionnelles avaient été prises: port du masque obligatoire dans les bureaux de vote, gel hydroalcoolique et priorité aux personnes vulnérables pour voter.

Le 15 mars déjà, moins d'un électeur sur deux -44,3%, contre 63,5% en 2014- s'était déplacé pour voter au 1er tour. C'était déjà un vote particulier, compte tenu du début de la crise sanitaire.

Une déconvenue pour l'élection des maires alors que c'est la fonction politique qui demeure la plus appréciée des Français selon les enquêtes d'opinion.

La "préoccupation" de Macron

Si la crise sanitaire peut être tenue en partie pour responsable de cette mobilisation, les enjeux politiques locaux ont aussi largement pesé. Dans certaines villes très disputées, l'abstention a reculé, comme à Perpignan (52,8%), à Nancy (57,9%, contre 62,9% au premier tour) ou à Bastia (35,9%).

Emmanuel Macron a "marqué sa préoccupation pour le faible taux de participation aux élections municipales", qui n'est "pas une très bonne nouvelle". Jean-Luc Mélenchon y voit une "grève civique" des Français, un moment "dangereux".

Article original publié sur BFMTV.com