Municipales et présidentielle, les deux lièvres de Marine Le Pen

Marine Le Pen ou la double ­campagne. En annonçant jeudi dernier, à plus de deux ans de l'échéance, sa candidature pour 2022, la dirigeante du Rassemblement national (RN) a lancé dans un même mouvement la bataille des municipales de mars et sa pré-­campagne présidentielle. Une ­manière d'installer encore un peu plus son duel avec Emmanuel Macron. "Les sondages d'aujourd'hui disent que ces deux candidats dominent largement le jeu, explique-t-on au RN. Annoncer sa candidature à la présidentielle tôt est une manière de figer les choses." Et de faire barrage à une possible, quoique peu probable, résurrection des Républicains (LR) ou du PS.

Car les municipales peuvent être l'occasion pour ces partis traditionnels, disposant d'un solide réseau d'élus locaux ainsi que toutes les grandes villes, de reprendre quelques couleurs avant la présidentielle. Deux ans et demi, cela donne aussi du temps à la présidente du RN pour corriger ses lacunes de 2017. "Elle a compris qu'elle avait un déficit de présidentialité, diagnostique le politologue Jean-Yves Camus. Les idées qu'elle défend ont un taux d'approbation élevé, mais les Français ne la voient pas dans le costume de présidente."

Deux ou trois déplacements par semaine

Le coup d'envoi de cette double campagne a donc été donné hier à Nangis (Seine-et-Marne) où Marine Le Pen, châle beige et bottines d'équitation, s'est offert un tour à cheval aux écuries de Courtenain, sous les objectifs des photographes. "Cela fait dix ans que je n'étais p...


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