Municipales à Lyon : les oppositions plutôt favorables à un scrutin direct

Grégory Doucet, maire de Lyon, lors d'une soirée en l'honneur de la lauréate du Prix Goncourt 2022, à l'hôtel de ville de Lyon, le 16 décembre 2022.  - Credit:Norbert GRISAY  / MAXPPP / PHOTOPQR/LE PROGRES/MAXPPP
Grégory Doucet, maire de Lyon, lors d'une soirée en l'honneur de la lauréate du Prix Goncourt 2022, à l'hôtel de ville de Lyon, le 16 décembre 2022. - Credit:Norbert GRISAY / MAXPPP / PHOTOPQR/LE PROGRES/MAXPPP

La loi PLM n'a plus la cote auprès de l'opposition municipale à Lyon. Adoptée en 1982 à l'initiative du ministre de l'Intérieur et maire de Marseille Gaston Defferre, elle a instauré un mode de scrutin particulier pour Paris, Lyon et Marseille, où les municipales se déroulent au niveau des arrondissements. Le candidat arrivé en tête sur l'ensemble de la ville n'est ainsi pas assuré d'avoir une majorité ou même d'être élu maire s'il n'a pas fait basculer suffisamment de secteurs. Les représentants lyonnais des Républicains et de la majorité présidentielle ne voient que des avantages à la proposition du maire de Marseille, Benoît Payan (PS), de revenir à un scrutin unique dans les trois villes et d'organiser concomitamment un autre scrutin pour élire les maires d'arrondissement.

Des deux côtés, on semble estimer qu'un tel changement serait électoralement plus avantageux. Le plus convaincu est l'ancien chef de file de la droite locale, le sénateur Étienne Blanc (LR), qui rêve de tordre le cou à « cette loi PLM qui a été faite en 1982 pour permettre à la gauche de gagner les grandes villes ». S'il assure ne pas avoir de regrets, il n'a pas oublié que Lyon a basculé à gauche en 2001, alors que « sur l'ensemble de la ville Charles Millon avait eu plus de voix que Gérard Collomb. Mais, en raison d'un découpage invraisemblable des arrondissements, la loi PLM a permis d'élire un maire qui n'est pas celui souhaité par les électeurs ».

Une analyse contestable

L'analyse [...] Lire la suite