Tout le monde se fait-il piquer par les moustiques ?
Si certaines personnes réagissent rapidement aux piqûres de moustique par de vives démangeaisons, d'autres semblent moins vulnérables. Explications.
"Moi, je ne me fais jamais piquer par les moustiques". Cette phrase, nous l'entendons tous quand arrivent les beaux jours et que les moustiques commencent à se manifester. Mais, est-il exact qu'ils délaissent certains chanceux ? Pas tout à fait. Comme l'explique LCI, les moustiques piquent en réalité tout le monde mais certains ne réagissent pas et n'ont pas de bouton.
En effet, après une piqûre, de nombreuses personnes constatent l'apparition d'une petite bosse rouge qui démange. En réalité, cette réaction n'est pas directement causée par la piqûre mais c'est une réaction du système immunitaire aux protéines présentes dans la salive du moustique. Certaines personnes réagissent encore plus vivement et souffrent même d'une allergie aux piqûres de moustiques comme l'explique Santé Magazine : "Si la taille de la bosse est très importante, il peut y avoir une allergie, appelée aussi syndrome de Skeeter, plus courant chez les nourrissons, les jeunes enfants et les personnes atteintes d'une immunodéficience primaire ou secondaire".
Odeur, couleur
Toutefois, l'EID Rhône-Alpes confirme que certaines personnes se font quand même davantage piquer que les autres. La faute à certains facteurs : "La femelle repère sa proie à ses mouvements, sa forme, ses couleurs, puis par le gaz carbonique produit par sa respiration. Son odeur (sueur, parfum), les rayonnements infrarouges (chaleur) interviennent également. Ainsi, les gens nerveux qui bougent beaucoup ont une température corporelle plus élevée, dégagent plus de gaz carbonique et transpirent plus que les autres, ce qui attire d’avantage les moustiques. Les personnes ayant du cholestérol semblent également plus appréciées". Et les couleurs semblent aussi avoir une importance : "On note que les moustiques ont une préférence pour les couleurs sombres : marron, bleu, violet ; et par contre semblent fuir l’orange, le jaune, le vert pomme".
Ce sont les femelles qui piquent car elles ont besoin de sang pour assurer la survie de leur espèce : "Elles ont besoin de ce repas sanguin pour pouvoir mener leurs œufs à maturation et donc pour pouvoir les pondre dans la foulée. On dit qu'une femelle a cette capacité de pondre de 800 à 1000 œufs dans sa durée de vie", détaille à TF1 Jean-Claude Mouret, coordinateur opérationnel chez EID Méditerranée.
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