Motion de censure : l'unique fois dans l'histoire de la Ve République où elle a été adoptée

Neuf voix d’écart. Ce lundi 20 mars, Élisabeth Borne a été à deux doigts de devenir le seconde Première ministre à devoir annoncer sa démission suite à l’adoption d’une motion de censure. Son salut et celui de son gouvernement, elle le doit aux élus LR qui sont restés fidèles à la consigne de leur groupe parlementaire de ne pas voter les motions contre la réforme des retraites. Son prédécesseur, Georges Pompidou n’a pas eu cette chance. En 1962, celui qui était alors Premier ministre de De Gaulle a été mis à la porte par une Assemblée nationale majoritairement hostile.

Retour en arrière. En septembre 62, Charles de Gaulle annonce son intention de modifier la constitution afin d’instaurer le suffrage universel direct lors des élections présidentielles. À l’époque, le chef de l’État est élu par un collège de 80 000 grands électeurs parmi lesquels on trouve des députés et des sénateurs. De plus, De Gaulle compte soumettre la décision au peuple français par référendum. Un camouflet pour le pouvoir législatif évidemment irrité. En quelques mois, une large coalition se créer au sein de l’Assemblée nationale, réunissant à la fois les radicaux, les socialistes de la SFIO et les démocrates-chrétiens. À leur initiative, une motion de censure est déposée et votée le 5 octobre. Ici, pas d’écart infime. Elle est adoptée avec 39 voix de plus que la majorité requise. Adieu Pompidou. Ou plutôt à très vite.

Les motions de censure de 1962 et de 2023 diffèrent sur un aspect crucial. La constitution (...)

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