Mort de Thomas à Crépol: la maire de Romans-sur-Isère accusée de récupération politique par des mères de suspects

Il y a quatre mois, Thomas, 16 ans, mourrait poignardé lors d'un bal à Crépol (Drôme) ayant tourné au drame. Lundi 11 mars, 11 nouvelles personnes ont été interpellées pour leur implication présumée. Selon nos informations, tous provenaient de Romans-sur-Isère ou à proximité.

La maire divers droite de la commune, Marie-Hélène Thoraval, s'est empressée de commenter ces nouveaux rebondissements. Des propos qui irritent profondément les mères des accusés, comme elles l'ont expliqué au Dauphiné Libéré. Quatre d'entre elles dénoncent les propos de l'élue dans les pages du quotidien régional.

"Elle outrepasse ses fonctions"

L'une d'elles lui reproche d'"outrepasser ses fonctions" et assure qu'elle "se sert de cette affaire dramatique pour se faire une carrière politique". On lui reproche notamment d'avoir, dans ses propos virulents, pris pour cible les résidents du quartier sensible de La Monnaie.

Lors d'une interview à France Bleu, la maire a effectivement assuré qu'y résidaient "une minorité de jeunes totalement ensauvagés". Tandis qu'au micro de BFMTV, elle avait assuré que "les bandes" s'étaient "réorganisées". Un problème de "violences" qui, à ses yeux, se répandrait dans toute la société.

"Elle a abandonné le quartier et maintenant elle nous accable", peste une mère.

"Elle met en danger ces mamans"

Les quatre mamans en arrivent à préparer une approche judiciaire et se sont approchées des avocats de l'un des neuf jeunes mis en examen dans le cadre de l'enquête relative au bal de Crépol.

Maître Rey-Jacquot a affirmé au Dauphiné Libéré que le dossier d'instruction ne permettait pas, à ce stade, "de départager la responsabilité de chacun des mis en examen". Il assure donc que la maire "n'a pas accès au dossier de l'instruction", et commente donc l'affaire sans être particulièrement renseignée.

Pire, l'avocat reproche à Marie-Hélène Thoraval de "mettre de l'huile sur le feu" tout en mettant "en danger la vie de ces mamans". Au travail, l'une des mères ferait l'objet de pressions de la part de ses collègues. Selon ses dires, lesdits collègues seraient "influencés par ce que dit la maire".

Article original publié sur BFMTV.com