Mort de Robert Badinter: Marine Le Pen salue "une figure marquante du paysage intellectuel et juridique"

Marine Le Pen a salué la mémoire de Robert Badinter, disparu dans la nuit de jeudi à vendredi 9 février à l'âge de 95 ans, en décrivant "une figure marquante du paysage intellectuel et juridique".

"On pouvait ne pas partager tous les combats de Robert Badinter, mais (c'était un) homme de convictions", a ajouté la leader d'extrême droite, vendredi dans un message publié sur X.

Hommages sobres à droite

Les responsables politiques de droite et d'extrême droite se sont voulus sobres dans leurs commentaires après la mort de Robert Badinter, alors que la question de la peine de mort reste prégnante dans la société française.

"Ancien ministre de la Justice, homme de lettres, Robert Badinter a défendu toute sa vie ses idéaux, avec constance et éloquence", s'est contenté de décrire le président du RN, Jordan Bardella, né en 1995.

En juin 1983, lorsque des centaines de policiers manifestent sous les fenêtres de son bureau aux cris de "Badinter assassin!", Jean-Marie Le Pen, président du Front national, est là.

Et, plus de quarante ans après l'abolition de la peine capitale, la question demeure aigüe: 81% des sympathisants du Rassemblement national sont favorables à son rétablissement, de même que 51% des sympathisants de LR - un chiffre comparable à la population globale -, selon l'étude Fractures françaises (Ipsos) parue en octobre.

Le patron des Républicains, Éric Ciotti, a sobrement salué une "figure emblématique de la justice", en reconnaissant que "sa lutte pour l'abolition de la peine de mort restera gravée dans nos mémoires et nos institutions"; un "combat courageux", a appuyé Valérie Pécresse, présidente de la région Ile-de-France.

Pour le maire LR de Cannes, David Lisnard, Robert Badinter fut "indéniablement grand avocat". L'"homme d'Etat" était quant à lui "attaché à la République et aux institutions".

Article original publié sur BFMTV.com