Mort de Nahel : « Face aux refus d’obtempérer, la gendarmerie a effectué moins de tirs mortels que la police »

Manifestation en hommage à Nahel.   - Credit:IBRAHIM EZZAT / NurPhoto / NurPhoto via AFP
Manifestation en hommage à Nahel. - Credit:IBRAHIM EZZAT / NurPhoto / NurPhoto via AFP

La mort du jeune Nahel, 17 ans, tué par le tir d'un policier lors d'un refus d'obtempérer mardi à Nanterre, a déclenché des émeutes nocturnes dans plusieurs villes françaises. Documenté par une vidéo, qui remet en question la première version fournie par les policiers qui affirmaient que le jeune homme roulait dans leur direction, ce drame « inacceptable et inexcusable », selon les mots d'Emmanuel Macron, s'inscrit dans une série d'événements dont la répétition interroge.

Le policier à l'origine du tir a depuis été mis en examen, mais le jeune homme est la troisième personne à mourir dans ce type de circonstances depuis le début de l'année 2023, et la seizième depuis janvier 2022. Une loi élargissant la possibilité de tir des policiers dans ce contexte, adoptée en 2017 sous le gouvernement Hollande, est depuis sous le feu des critiques.

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Alignant les pouvoirs de tir des policiers sur ceux des gendarmes, l'article 435-1 du Code de la sécurité intérieure (CSI) dispose ainsi que les forces de l'ordre peuvent tirer en cas de refus d'obtempérer, s'ils ne peuvent stopper la voiture autrement que par l'usage d'arme, et s'ils estiment le conducteur « susceptible de perpétrer des atteintes à leur vie ou leur intégrité physique et celle d'autrui ». Auparavant, les policiers étaient placés sous le même régime de légitime défense que le reste des citoyens.

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