Mort de Matisse : Bardella lie immigration et délinquance, Hayer répond par le rôle de l'école
La tête de liste de la majorité présidentielle aux européennes affronte celle du Rassemblement national jeudi 2 mai dans un duel sur BFMTV. Interrogés en première partie de soirée sur des questions d'actualité, le débat entre Hayer et Bardella a rapidement glissé dès les premières minutes sur le thème de l'immigration.
Réduction du niveau d'immigration versus l'école pour répondre à la délinquance des mineurs. Les deux principales têtes de liste aux élections européennes de juin se sont affrontées dans un débat sur BFMTV ce jeudi 2 mai. Et les questions d'actualité, notamment sur la violence des mineurs, ont introduit leur confrontation.
Invités à répondre sur la mort du jeune Matisse, tué à l'arme blanche le week-end dernier à Châteauroux, dans la première partie de leur duel, Valérie Hayer dit "école" et "justice", Jordan Bardella répond "immigration".
"Drame" versus "fait de société"
La candidate de la majorité après avoir transmis ses condoléances à la famille du jeune défunt a évoqué "un drame" et a appelé à "la responsabilité et à la dignité" de chacun.
"J'ai entendu des prises de parole, de vous-même, de Marine Le Pen sur ce drame. Et je n'ai pas vu de la dignité", a-t-elle lancé à Jordan Bardella.
Valérie Hayer en a également appelé "à l'apaisement et à la solution". "L'école, l'école, l'école", a-t-elle répété. "C'est par l'école et par le renforcement des moyens de la justice et de la police" que ces drames pourront être évités sur le long terme, a estimé l'eurodéputé sortante.
Lien immigration-délinquance
"Il y a un éléphant sur ce plateau et vous ne le nommez pas", s'est exclamé le candidat RN. Le président du parti à la flamme a alors qualifié de "fait de société" le meurtre de Matisse. Et n'a pas tardé à évoquer son thème phare: l'immigration.
"L'immigration est devenue le pire carburant pour la violence de rue et l'insécurité dans notre pays", a déclaré Jordan Bardella.
"Moi je n'essentialise pas les migrants", lui a rétorqué la candidate de la majorité. "Je ne considère pas par principe qu'un migrant est un délinquant", a fustigé Valérie Hayer avant d'énumérer certains cas d'héroïsme portés par des personnes issues de l'immigration. "Vous faites partie de ceux qui contribuent à la montée de la fièvre dans le pays", a-t-elle enfin conclu.