La mort du journaliste Roshdi Sarraj à Gaza déclenche une vive émotion dans les médias français
PROCHE ORIENT - Un nouveau journaliste mort sous les bombes. Ce dimanche 22 octobre, le journaliste Roshdi Sarraj est mort à 31 ans à Gaza, suite à un bombardement israélien sur sa maison dans le quartier de Tel Al Hawa. Sa femme et sa fille de onze mois ont également été blessées. Roshdi Sarraj travaillait avec plusieurs rédactions françaises, dont Radio France et France Télévision.
« Malgré les dangers encourus en temps de guerre, il avait préféré rester chez lui dans le nord de la bande de Gaza, expliquant que sa famille avait fui Jaffa en 1948 et qu’il ne voulait pas revivre une deuxième Nakba », rapporte France Info. Passionné d’image, il avait fondé avec sa femme et des amis une agence nommée Ain Media, sollicitée par Netflix pour tourner des séquences de documentaires et par plusieurs médias pour des reportages.
« Le photojournaliste Roshdi Sarraj était mon fixeur à Gaza. Il est mort il y a quelques heures après un bombardement israélien. À 31 ans, il était un père et un époux heureux, un professionnel irréprochable devenu un ami. C’est un innocent qui a perdu la vie », a déploré le journaliste radio Frédéric Métézeau.
Le photojournaliste Roshdi Sarraj était mon fixeur à Gaza. Il est mort il y a quelques heures après un bombardement israélien. A 31 ans, il était un père et un époux heureux, un professionnel irréprochable devenu un ami. C'est un innocent qui a perdu la vie. https://t.co/XUM98dlnIA
— Frédéric Métézeau 📻📗 (@FredMetzo) October 22, 2023
« Sa femme et sa fille d’un an ont été blessées », mentionne quant à lui Damien Dole, journaliste à Libération, en lui rendant aussi hommage. « Son seul crime était de nous informer », ajoute Noé Pignède, confrère de Radio France, en relayant plusieurs photos du journaliste sur le terrain.
Roshdi Sarraj était journaliste à Gaza. Il a été tué dans une frappe israélienne aujourd’hui, chez lui, avec sa famille. Son seul crime était de nous informer. https://t.co/BqyodkxTIo
— Noé Pignède (@NoePgnd) October 22, 2023
« “Sending love to you” . Voilà son dernier message. En bombardant sa maison, Israël a tué mon ami, mon fixeur, celui sans qui je n’étais rien là-bas », s’émeut à son tour la journaliste Alice Froussard de la rédaction internationale de Radio France. Les messages d’hommage s’accumulent aussi sous le dernier post instagram du journaliste.
Il y a seulement cinq jours, Roshdi Sarraj avait déploré la mort de 12 journalistes sous les bombardements israéliens. Le photo journaliste assurait alors : « nous essayons toujours de résister et de continuer à couvrir la situation afin que le monde puisse voir les crimes israéliens à Gaza ». Une parole qui résonne d’autant plus durement ce dimanche.
A lack of media coverage from Gaza ..
due to the killing more than 12 journalists, the bombing, and the blackout of electricity and the Internet.
However, we are still trying to withstand and continue coverage so the world can see the israili crimes in Gaza. pic.twitter.com/ELlmUN2984— Roshdi Sarraj (@RoshdiSarraj) October 17, 2023
À voir également sur Le HuffPost :
Guerre Israël-Hamas : le ton monte entre le Hezbollah au Liban et Netanayahu
À Gaza, l’aide humanitaire arrive, la France promet des médicaments dans « les plus brefs délais »