Bardot nue et Bébel peint en bleu: Jean-Luc Godard en 8 scènes mythiques

L'affiche du Mépris, sorti en 1963.  - Credit:Les Films Concordia / Photo12 via AFP
L'affiche du Mépris, sorti en 1963. - Credit:Les Films Concordia / Photo12 via AFP

Brigitte Bardot alanguie sur un lit, Jean Seberg et Bébel déambulant sur les Champs-Élysées, le même Bébel le visage passé à la peinture bleue…, le 7e Art français s'est nourri de ces images fortes, étonnantes, imaginées et mises en scène par Jean-Luc Godard.

À bout de souffle(1960)

 - Credit: ©  NANA PRODUCTIONS/SIPA / NANA PRODUCTIONS/SIPA
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Jean Seberg et Jean-Paul Belmondo dans À bout de souffle en 1959. © NANA PRODUCTIONS/SIPA / NANA PRODUCTIONS/SIPADès son premier film, Godard signe une séquence iconique avec cette déambulation du couple central d'À bout de souffle sur les Champs-Élysées. La décontraction de Belmondo, les regards caméra des passants, le musical « New York Herald Tribune » de Jean Seberg rentrent aussitôt dans la légende. Tant d'insouciance ferait presque oublier que Patricia, l'héroïne, doit beaucoup aux femmes fatales des grands films noirs américains et conduit Michel/Belmondo à sa perte.

Le Mépris (1963)

 - Credit: ©  COMPAGNIA CINEMATOGRAFICA CHAMPI / Collection ChristopheL via AFP
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Le Mépris,  avec Brigitte Bardot et Michel Piccoli, d'après Moravia. © COMPAGNIA CINEMATOGRAFICA CHAMPI / Collection ChristopheL via AFPFace à un premier montage du film, le producteur Joe Levine est furieux : où est l'érotisme que le public attend, voire exige, de Bardot ? Godard improvise alors la fameuse scène où l'actrice, allongée sur le ventre, détaille sous le regard de Piccoli, habillé et coiffé de son chapeau, les différentes parties de son corps (« Et mes fesses, tu les aimes, mes fesses ? »). L'image est filmée avec des filtres, tantôt bleus, tantôt rouges. Tout – le dialogue, le [...] Lire la suite