Mort de Jane Birkin : des chansons avant tout indémodables

 Jane Birkin sur la scène du théâtre de l'Odéon, le 9 mars 2002 à Paris, au premier soir d'une série de quatre concerts où elle chanta des classiques de Serge Gainsbourg.  - Credit:SYLVAIN ESTIBAL / AFP
Jane Birkin sur la scène du théâtre de l'Odéon, le 9 mars 2002 à Paris, au premier soir d'une série de quatre concerts où elle chanta des classiques de Serge Gainsbourg. - Credit:SYLVAIN ESTIBAL / AFP

Ses rôles au cinéma ont marqué les mémoires, mais, plus encore, c'est avec ses chansons que Jane Birkin, décédée ce 16 juillet, a séduit le public français. Jane Birkin chanteuse, c'est avant tout l'histoire d'une collaboration… Et surtout, celle d'une histoire d'amour. L'histoire de Serge G. et de Jane B. Ces deux-là se rencontrent à la fin des années 1960. Et Jane devient la muse de Serge. Il lui écrira quelques albums entre 1968 et 1991, jusqu'à son décès. Des ritournelles légères, d'autres dramatiques, et, au milieu, quelques pépites teintées de nostalgie qui ont laissé une marque dans le répertoire de la chanson française. Petit florilège.

« Je t'aime… moi non plus » (1969)

Ce duo sulfureux, érotique à souhait, Gainsbourg l'avait déjà enregistré avec Bardot en 1967. Mais BB, femme mariée, avait refusé qu'il sorte. Que cela ne tienne, Serge, frustré de ne pas avoir fait connaître cette chanson dont il est particulièrement fier, la reprend en 1969 avec sa compagne, Jane Birkin. Le Vatican s'offusque, Gainsbourg s'en amuse. Le titre, toujours aussi provoc, figure dans ce que l'on considère aujourd'hui comme le premier album de Jane qui porte le titre Jane Birkin – Serge Gainsbourg. Cet album mêle des reprises de chansons écrites pour d'autres artistes («  Les Sucettes »pour France Gall, «  Sous le soleil exactement » pour Anna Karina). Jane, elle, y interprète quatre morceaux en solo, dont le fameux «  Jane B. »devenu culte. Mais c'est bien le duo enregist [...] Lire la suite