Mort de Geneviève de Fontenay, la figure historique du Comité Miss France avait 90 ans

DÉCÈS - Elle avait dirigé pendant plus de 60 ans le plus célèbre concours de beauté français. Ce mercredi 2 août, le fils de Geneviève de Fontenay a annoncé à TF1/LCI et BFMTV la mort de l’ancienne dirigeante du Comité Miss France à l’âge de 90 ans. Geneviève de Fontenay est décédée dans la nuit de lundi à mardi, ont précisé ces sources à l’AFP.

Avec son franc-parler et ses tenues vestimentaires qui faisaient sa marque de fabrique, elle aura laissé une marque indélébile sur l’histoire du concours de beauté. À la tête de l’institution à partir de 1981, elle défendait la tradition du concours Miss France en sillonnant la France, estimant que les miss étaient les meilleures « ambassadrices de l’élégance et de la morale ». Mais elle avait finalement choisi de « tourner la page des Miss » pour divergences de vues en 2010.

Connue pour ses coups de gueule et ses propos polémiques, elle avait notamment boycotté le centenaire des concours de beauté en France organisé fin 2020 par TF1. Geneviève de Fontenay rejetait la date de 1920 -celle du premier concours de « la plus belle femme de France »- et retenait celle de 1928, lorsqu’il fut rebaptisé « Miss France ».

« Tristesse et émotion après la disparition de notre chère dame au chapeau (...) J’aimais son franc-parler, ses emportements patriotiques, sa défense des Miss France. RIP pensées à sa famille », a tout de suite réagi sur Twitter le journaliste et animateur Stéphane Bern.

Une émotion partagée par le présentateur historique du concours sur TF1, Jean-Pierre Foucault. « Elle va laisser la trace du rêve pour des milliers de jeunes femmes », a-t-il glissé sur BFMTV après l’annonce de la mort de celle qui avait « son petit caractère ».

Quant à Sylvie Tellier, elle a déclaré à BFMTV, « très émue », que Geneviève de Fontenay représentait « l’histoire de Miss France avec son mari », estimant qu’elle était à la fois « l’ordre, la rigueur, la maîtrise ».

Icône française

C’est en 1954 que Geneviève Mullmann, qui s’était approprié le nom « de Fontenay » en référence au pseudonyme de résistant de son mari Louis Poirot, entre pour la première fois dans le giron du concours de beauté Miss France.

D’abord comme secrétaire multitâche du Comité, avant de devenir seule maître du navire à la mort de son mari en 1981. À partir de cette date, Geneviève de Fontenay travaille avec son fils Xavier pour représenter au mieux l’institution qui explosera véritablement aux yeux des Français lors de sa première diffusion télévisée, à l’antenne de FR3 un soir de 1986.

Mais comme le souligne le journal Le Monde, ce n’est qu’à partir de 1995 que le concours Miss France sera retransmis chaque année sur TF1 en prime time. En 2002, Endemol, géant européen de la téléréalité, avait finalement racheté la société Miss France.

Et rapidement, la « dame au chapeau » et Endemol étaient entrés « en conflit éthique », selon elle, sur l’organisation du concours et de la cérémonie. Elle avait fini par en claquer la porte pour lancer son propre concours dissident Miss Prestige nationale, déclenchant une guerre judiciaire avec Endemol. Mais à 83 ans, elle avait finalement fait le choix d’annoncer sa retraite définitive des concours de beauté, ne s’estimant plus dans son « élément ».

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