Mort d'Alexeï Navalny: pourquoi son cercueil est-il resté ouvert pendant les obsèques?

Alexeï Navalny a été enterré ce vendredi 1er mars à Moscou. Des milliers de personnes se sont rassemblées pour rendre hommage à l'opposant russe, mort le 16 février dans un centre pénitentiaire isolé en Arctique.

Sur les images de la cérémonie, on voit notamment le cercueil rester ouvert lors de ses funérailles religieuses à l'église du district de Marino, au sud-est de la capitale russe. Une pratique qui s'inscrit dans la tradition orthodoxe.

La question de la crémation

Selon les coutumes, les Églises orthodoxes placent la résurrection au cœur des obsèques du défunt. Le corps de ce dernier a ainsi une place importante lors de ce moment. À cet égard, comme le rapporte le site de l'Église russe en France, "la crémation des corps ne fait pas partie des traditions".

Pratique en principe non autorisée, elle est cependant de plus en plus utilisée. "La période soviétique en a fait un moyen de lutte contre la religion" et aujourd'hui, elle représente plus de 60% des funérailles, solution au manque de place dans les cimetières et au coût élevé des cérémonies.

Cercueil ouvert jusqu'à l'inhumation

Pendant les obsèques, le cercueil reste ouvert, traduction de "la présence surnaturelle du défunt auprès de ses proches et amis" selon le site obsèques-infos.

Les bras du défunt sont croisés sur sa poitrine, son icône personnelle est déposée entre ses mains et son front est ceint d’un bandeau sur lequel est retranscrit une prière. Sur les images, on peut voir que cela était effectivement le cas pour Alexeï Navalny.

Le transport de corps à l’Église se fait également cercueil ouvert dans les pays de culture orthodoxe. "En France, cette pratique n'est pas tolérée", précise par ailleurs le pôle funéraire de la métropole de Lyon.

Après la cérémonie, le cercueil peut rester ouvert jusqu'à l'inhumation, comme pour Alexeï Navalny. Il a ensuite été fermé avant d'être enterré. À ce moment-là, "symboliquement, la famille et les proches sont invités à jeter une poignée de terre sur le cercueil et à embrasser la croix tenue par le prêtre".

Article original publié sur BFMTV.com