Mort d’Alexeï Navalny, “martyr moderne”, victime d’“un système meurtrier”

Peu de temps après l’annonce par les autorités pénitentiaires russes de la mort de l’opposant Alexeï Navalny, emprisonné au nord du cercle polaire arctique depuis 2022, le Prix Nobel de la paix Dimitri Mouratov a réagi auprès de l’agence Reuters en résumant ainsi la nouvelle : “Un meurtre.” À Londres, le Guardian publie la réaction de Leonid Volkov, le chef de cabinet de Navalny. Pour lui, la déclaration des autorités pénitentiaires russes est “une confession”. Quant au président ukrainien, Volodymyr Zelensky, actuellement en visite en Allemagne, il lui paraît “évident” que Poutine est responsable et qu’il est prêt à tout pour se maintenir au pouvoir.

Dans son live, le New York Times informait à la mi-journée que “Poutine [était] en direct à la télévision pour répondre aux questions d’étudiants et d’employés du secteur de l’industrie dans une usine de la région de Tcheliabinsk, dans l’Oural”, et qu’il n’avait “pas encore fait de commentaires sur Navalny”.

Alexeï Navalny avait fondé une association qui dénonçait la corruption et s’opposait à Vladimir Poutine depuis quinze ans. En 2020, il avait été victime d’une tentative d’empoisonnement, mais avait choisi de revenir en Russie en 2021. Il avait ensuite été immédiatement arrêté puis envoyé dans un camp de travail. En août 2023, après plusieurs procès, il est condamné à 19 ans de prison, puis envoyé en détention dans le cercle arctique au mois de décembre, d’où il dénonçait ses conditions de détention.

Le journal allemand Die Zeit rapporte la réaction du chancelier Olaf Scholz : “C’est quelque chose d’absolument terrible” et c’est aussi le signe de “combien la Russie a changé”. Sur le réseau social X, le ministre fédéral de la Santé Karl Lauterbach explique qu’il voit en Navalny “un héros” : “Par sa résistance, il a très tôt fait comprendre au monde entier que Poutine était un criminel impitoyable lorsqu’il est au pouvoir. Son avertissement aurait dû être pris en compte bien plus tôt.” Quant à la vice-présidente du Bundestag, Katrin Göring-Eckardt, elle a qualifié le régime de Poutine de “système meurtrier”.

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