Mort de Christophe de Margerie : tout petit procès pour un «accident suspect»

En octobre 2014, l’avion de Christophe de Margerie entre en collision avec un chasse-neige et s’écrase.

Cinq personnes sont jugées depuis jeudi à Moscou pour «violation des règles de sécurité» dans la nuit du 20 octobre, ce qui aurait provoqué le crash entre l’avion du président de Total, ami de Poutine, et une déneigeuse. Une accusation douteuse pour certains.

Assis à l’ombre d’un arbre, Vladimir Martynenko est silencieux. Il passe sa main sur son front à intervalles réguliers, ses yeux clairs fixent le vide. Le procès reprend dans une demi-heure au tribunal de Solntsevo, quartier excentré au sud-ouest de Moscou. «Nous espérons une peine relative, de l’ordre de trois ans de privation de liberté, d’autant plus que Vladimir est déjà âgé», confie Stanislav Maltsev, suppléant de son avocat.

Dans la nuit du 20 au 21 octobre 2014, Vladimir Martynenko conduisait un chasse-neige sur le tarmac de l’aéroport moscovite Vnoukovo. Le dirigeant de Total, Christophe de Margerie, à bord de son Falcon, quitte alors Moscou. Au décollage, l’avion entre en collision avec le chasse-neige et s’écrase. L’homme d’affaires de 63 ans perd la vie, ainsi que les deux pilotes et l’hôtesse de l’air. «C’est l’un des accidents les plus retentissants de ces dernières années», écrivait vendredi le quotidien Kommersant.

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Après une première audience préliminaire à huis clos il y a une semaine, le procès a débuté jeudi. Il se tient dans une toute petite salle, si bien que les journalistes - trois Russes et Libération - doivent le suivre dans une autre pièce avec retransmission sur écran. Cinq employés de l’aéroport sont jugés pour «violation des règles de sécurité» ayant entraîné la mort : le conducteur du chasse-neige, l’ingénieur en chef, le responsable du contrôle des vols et les deux contrôleurs aériens. Une sixième personne, l’aiguilleuse du ciel - stagiaire au moment des faits -, avait été inculpée après l’accident, mais les charges pesant contre elles ont été abandonnées. Vladimir Martynenko, le principal accusé, a plaidé coupable. Selon les (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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