Morano : l'opération dézingage de Sarkozy a commencé

Nadine Morano au 20 heures de TF1.

Comme l'a fait Jean-Marie Le Pen avec sa fille, l'élue de Lorraine menace de s'imposer à la tribune d'un prochain meeting de Sarkozy

Radieuse, presque triomphante, Nadine Morano n’a pas boudé son plaisir sur le plateau de TF1, dont elle était, jeudi soir, l’invitée vedette. Pour dénoncer publiquement la «faute politique majeure» de Nicolas Sarkozy, elle ne pouvait rêver une meilleure exposition médiatique. Sûre de son bon droit, débordante d’énergie, elle en a remis une louche vendredi matin, au micro de RMC, allant jusqu’à promettre de s’imposer à la tribune du prochain meeting que fera le président du parti Les Républicains (LR) en Lorraine. Exactement comme Jean-Marie Le Pen l’a fait avec sa fille, quand celle-ci décidait de lui retirer la présidence d’honneur du FN.

Sarkozy est donc prévenu : les ennuis ne font que commencer. S’il ne trouve pas rapidement le moyen de dompter sa créature retournée à l’état sauvage, il devra composer avec ce nouveau problème politique. Très populaire auprès des militants, Morano a profité de son 20 heures pour faire la publicité de son propre parti, le Rassemblement pour le peuple de France. Au sein de LR, elle exerce toujours plusieurs responsabilités susceptibles de lui être retirée : elle est secrétaire départementale de LR en Meurthe-et-Moselle et vice-présidente de la Commission nationale d’investiture, celle-là même qui a décidé mercredi de l’exclure de la campagne pour les élections régionales.

Leçon de résistance

Avec un culot exceptionnel, Morano affirme avoir été sanctionnée sur la base d’une «manipulation» de ses propos : elle prétend, contre l’évidence, n’avoir «jamais dit que la France était de race blanche». Tandis que l’ancien chef de l’Etat justifiait sa décision en faisant la pédagogie de l’antiracisme devant un millier de militants rassemblés à Béziers, son ancienne ministre s’adressait à des millions de téléspectateurs et se payait le luxe de faire à son ancien mentor une leçon de résistance au (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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