Les mondes punks et psychédéliques de Maya Rochat
La plasticienne et photographe suisse Maya Rochat investit la Maison européenne de la photographie, à Paris, jusqu’au début d’octobre, avec l’exposition “Poetry of the Earth”.
“C’est la première rétrospective à lui être consacrée par une grande institution internationale, et cette consécration est une réussite”, se félicite Stéphane Gobbo dans le quotidien suisse Le Temps.
L’exposition, avance encore Le Temps, “permet pour la première fois de saisir en profondeur le travail d’une artiste connectée d’une manière quasi métaphysique au végétal et au minéral”.
“La beauté de la nature est au cœur du travail de Maya Rochat, renchérit la radio suisse RTS. Avec ses images oniriques et multidimensionnelles, l’artiste invite le public à réfléchir, mais aussi à ressentir des émotions sur notre environnement et notre place dans le monde.”
Née à Morges en 1985, diplômée de l’Ecal, à Lausanne, puis de la Head, à Genève, deux grandes écoles d’art suisses, Maya Rochat propose depuis 2010 un travail très personnel.
La Suissesse a été marquée par une enfance pas comme les autres.
Entre 1 an et demi et 4 ans, elle voyage avec ses parents dans une roulotte tirée par un cheval. La famille s’installe ensuite dans un moulin, puis une ferme. C’est là que son rapport viscéral à la nature se dessine, explique-t-elle dans une longue interview au Temps.
“La forêt est à l’origine de mon monde de rêveries. Dans ma tête, j’avais des amis animaux avec lesquels je discutais. Je n’étais pas consciente alors qu’un rapport particulier avec la nature était en train de se créer. C’était ma normalité, je prenais ce monde tel quel – c’est ça qui est joli quand tu es enfant. La découverte de la ‘ville’, de la ‘vie civilisée’ a été un choc. J’ai pensé que nous étions fous de vivre comme ça.”
Maya Rochat, dans une interview au quotidien suisse Le Temps
“Maya Rochat réalise des montages visuels aux couleurs hautement saturées dans lesquels fusionnent motifs naturels et peinture abstraite. Ses photographies de végétaux, de roches ou de rivières servent de point de départ à son expérimentation.”