Le monde du cinéma se mobilise pour sauver le directeur artistique de la Berlinale

Les Américains Martin Scorsese, Paul Schrader et Kristen Stewart, le Japonais Ryusuke Hamaguchi , le Roumain Radu Jude, les Britanniques Joana Hogg et Tilda Swinton, les Français Claire Denis, Olivier Assayas et Bertrand Bonello, l’Ukrainien Sergei Loznitsa, le Belge Jean-Pierre Dardenne, le Thaïlandais Apichatpong Weerasethakul… Il y a beaucoup de (grands) noms du cinéma indépendant mondial en bas de la lettre ouverte adressée à Claudia Roth, la ministre de la Culture allemande. “Il y a déjà plus de 300 signataires, et leur nombre ne cesse d’augmenter”, observe le magazine américain Variety.

Pour ces célébrités du septième art, il s’agit d’afficher “leur solidarité” avec Carlo Chatrian, le directeur artistique de la Berlinale, relaye la Frankfurter Allgemeine Zeitung. Le journaliste et critique italien, ancien directeur artistique du festival de cinéma de Locarno (Suisse), avait pris la relève de l’inamovible Dieter Kosslick à la tête de la Berlinale après l’édition 2019. À l’inverse de son prédécesseur, il travaillait en tandem avec Mariette Rissenbeek, chargée de la direction exécutive. Le duo avait pour mission de relancer le plus grand festival culturel d’Allemagne, en perte de souffle et d’identité.

Une refonte bien mal engagée

Mariette Rissenbeek avait déjà annoncé son départ à la retraite après l’édition 2024. Carlo Chatrian avait dans un premier temps obtenu l’assurance de garder son poste, avant d’être brusquement poussé vers la sortie à la fin août. Les raisons de cette soudaine mise sur la touche restent pour l’instant assez obscures. Dans leur lettre ouverte, les signataires défendent les efforts de Chatrian pour maintenir la Berlinale à flot malgré la pandémie et les restrictions budgétaires. Ils demandent son maintien et dénoncent “un comportement immoral” de la part de Claudia Roth.

La restructuration de la Berlinale ne pouvait commencer de pire façon pour la ministre de la Culture, observe en tout cas la Süddeutsche Zeitung. “La lettre met Claudia Roth en fâcheuse posture”, acquiesce Die Welt : si Carlo Chatrian n’est pas rappelé, “elle aura du mal à trouver une nouvelle direction de renom”, redoute le quotidien berlinois.

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