Moldavie: la "protection" de la Transnistrie est une "priorité" pour la Russie
Les autorités de la Transnistrie, une région séparatiste prorusse de Moldavie, ont demandé ce mercredi 28 février à la Russie des "mesures de protection" face à la "pression accrue" qu'exerce selon elles Chisinau, sur fond de tensions exacerbées par le conflit en Ukraine voisine.
La diplomatie russe a rapidement répondu, assurant avoir pour "priorité" la "protection" des habitants de la Transnistrie et ajoutant que Moscou allait "examiner avec attention" la demande de Tiraspol, sans donner plus de précisions.
Une situation similaire à celle de l'Ukraine avant la guerre
Le gouvernement moldave a quant à lui dit "rejeter la propagande" des dirigeants séparatistes et affirmé que la région bénéficiait des "politiques de paix, de sécurité et d'intégration économique" dans le cadre de ses liens avec l'Union européenne.
L'enchaînement de ces événements rappelle toutefois au stade actuel celui similaire de février 2022, lorsque l'appel des séparatistes prorusses de l'Est de l'Ukraine avait ensuite été l'un des prétextes mis en avant par le président russe Vladimir Poutine pour déclencher une attaque de grande ampleur contre ce pays.
Les députés de Transnistrie se sont réunis à Tiraspol en congrès extraordinaire et ont réclamé au Parlement russe de "mettre en oeuvre des mesures pour protéger" ce petit territoire où vivent "plus de 220.000 citoyens russes" face à une "pression accrue de la part de la Moldavie".
À Washington, le porte-parole du Département d'État Matthew Miller a déclaré que "les États-Unis soutiennent fermement la souveraineté et l'intégrité territoriale de la Moldavie à l'intérieur de ses frontières internationalement reconnues".
Premier pays européen à réagir officiellement, la Pologne, par la voix de son Premier ministre Donald Tusk, a jugé "dangereuses" les tensions dans la région. À Kiev, la diplomatie ukrainienne a mis en garde contre toute "interférence extérieure destructrice" en Transnistrie.