Mode, gastronomie, voyages… : en 2024, le goût du grand genre

Le compagnon à quatre pattes de S. A. R. la princesse de Hanovre, shooté par Hedi Slimane pour la collection canine de Celine. - Credit:
Le compagnon à quatre pattes de S. A. R. la princesse de Hanovre, shooté par Hedi Slimane pour la collection canine de Celine. - Credit:

Il fut un temps, pas si lointain, où l'envie et l'éclat de la fête rimaient avec insouciance, opulence et zeste de Louis XV déclarant : « Après moi, le déluge. » L'époque a changé, les nuages se sont accumulés sur la légèreté. Faut-il pour autant renoncer ? Non, jamais le grand genre n'a été aussi vif. Sans doute le monde – souvent qualifié de beau – s'est-il évanoui avec la clôture volontaire que s'impose Jacqueline de Ribes et la disparition de Marie-Hélène de Rothschild. Demeure que ces grandes hôtesses de Paris, conjuguant douceur de vivre d'Ancien Régime et fastes d'avant les crises, munificence et indépendance d'esprit, n'ont jamais autant été des figures tutélaires. Un raccourci rapide conduirait à croire que ces esthètes aristocrates ont été remplacées par Laurent de Gourcuff, fondateur de Paris Society, et Benjamin Patou, créateur du groupe Moma, qui collectionnent à Paris et ailleurs les lieux dont on parle. Rapide en effet – rien, dans l'éducation ou les caractères de la comtesse et de la baronne ne les poussaient à quelque mercantilisation de leurs soirées ni à la guerre à peine mouchetée que se mènent les deux ordonnateurs de la nuit d'aujourd'hui.

 - Credit: ©  Copyright (c) 1969 Shutterstock. No use without permission.
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Jacqueline de Ribes à Saint-Moritz, en Suisse, en 1969. © Copyright (c) 1969 Shutterstock. No use without permission.

Flamboyance. Et pourtant, l'esprit de ces égéries du goût flotte partout dans l'air qu'on entend recréer chez Maxim's, Laurent, et Lapérouse ou à l'abbaye des Vaux-de-Cernay, revisité [...] Lire la suite