La minute antique : Jean-Luc Mélenchon, mauvais en latin ?

 Guerriers antiques (huile sur toile) par Georges-Antoine Rochegrosse (1859-1938), au musée des Beaux-Arts de Nîmes. - Credit:Bridgeman Images
Guerriers antiques (huile sur toile) par Georges-Antoine Rochegrosse (1859-1938), au musée des Beaux-Arts de Nîmes. - Credit:Bridgeman Images
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Jean-Luc Mélenchon s'est encore trompé. Cette fois, de citation. « Ceux qui veulent la paix préparent la paix », a-t-il commenté sur X après l'allocution d'Emmanuel Macron sur la guerre en Ukraine. Il est pour le moins étrange, de la part d'un homme politique habitué à tancer les « incultes » (comme après la perquisition à son domicile, le 16 octobre 2018, où il avait renvoyé tout le monde au Littré pour justifier le fait que sa « personne » était « sacrée »), de méconnaître le célèbre précepte latin « Si vis pacem, para bellum » – en français, « Si tu veux la paix, prépare la guerre » –, attribué généralement à l'écrivain romain Végèce, auteur d'un traité fameux De re militari (De la chose militaire). Étrange, oui, car Jean-Luc Mélenchon, comme il ne s'en est jamais caché, a pourtant servi la messe en latin quand il était enfant. Même si, depuis, c'est vrai, il nous sert plutôt la messe latino, et de rite chaviste… A-t-il donc fait exprès de tordre le cou à la citation antique, comme l'avait fait avant lui le saint-simonien Prosper Enfantin, dit le « Père Enfantin », écrivant « Si vis pacem, para pacem » (« Si tu veux la paix, prépare la paix ») au sujet de l'Algérie du XIXe siècle ? Peut-être. Il est vrai que le mini-tsar de LFI a d'autres guerres plus urgentes à mener en ce moment : notamment, flanqué de sa générale en « haine » Sophia Chikirou, contre la talentueuse Coco, l'humour, et la liberté de dessiner §